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Quel bilan tirer du programme d'urgence 2009-2012, deux ans après son lancement par le gouvernement pour insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur de l'Education nationale ? D'abord, ses réussites sont réelles, même si elles ne sont pas toujours palpables pour les Marocains. Le programme a permis de prolonger la durée de scolarisation obligatoire à 15 ans, de mettre plus de ressources à la disposition des élèves et de leur garantir une meilleure formation professionnelle. Cependant, ce référentiel, s'il a permis des avancées, est néanmoins confronté à des questions structurelles cruciales.
« Le programme d'urgence est en marche. A preuve, les résultats recueillis sur ces deux années d'exercice. Mais notre objectif initial reste d'abord la stabilisation du système, c'est-à-dire la création d'une offre scolaire adaptée», a précisé Ahmed Ackhchichine, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, lors d'une conférence-débat, organisée le 26 novembre, à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Hassan II, à Casablanca.
Devant un large parterre composé d'universitaires, d’étudiants et d’acteurs de la société civile, le ministre a présenté le premier bilan d'étape, chiffres à l'appui, des actions entreprises dans le cadre de ce programme d'urgence. M. Akhchichine a mitraillé l'assistance de chiffres et de statistiques et n'a pas cessé pendant deux heures de défendre, d'argumenter et de démontrer que son programme a atteint sa vitesse de croisière.
Ainsi, concernant l'extension de l'offre scolaire, le ministre a précisé que le programme d'urgence a permis la création de 359 établissements scolaires, 2.514 salles de classe et 18 internats. Il a également permis le raccordement de 3.000 écoles aux réseaux d'eau potable et d'électricité et le renouvellement de leurs équipements.
Au sujet des ressources humaines, M. Akhchichine a expliqué que le système éducatif fonctionne actuellement avec une démographie de 1.5 million d'élèves et a demandé le recrutement de 14.000 enseignants. Cette campagne de recrutement a permis, selon le ministre, d'injecter dans le système éducatif de nouveaux profils rares dans l'univers de l'éducation nationale comme des ingénieurs, techniciens et managers.
Quant au volet égalité de chances, le ministre a rappelé que l'initiative « Un million de cartables » a été triplée en seulement une année et coûte 500 millions de DH par an.
S'agissant de l'opération Tayssir, elle a enregistré une augmentation du nombre de familles bénéficiaires de 244% et le nombre d'élèves de 277%, soit 300.000 élèves et 160.000 familles en 2009-2010. Aujourd'hui, ce programme a atteint le seuil de 500.000 enfants.
« Le bilan de la première année du programme Tayssir a permis l'augmentation du taux d'accès à l'école de 10%, celui de la parité de 3%, la diminution de l'absentéisme des élèves de 60% et le retour des élèves ayant abandonné les bancs de l'école de 240% », a souligné le ministre, ajoutant que le taux d'abandon scolaire a baissé de 29% dans le primaire, de 2% au collège et de 5.3% au lycée, soit une baise de 58.000 élèves.
Evoquant la question de l'enseignement supérieur, le ministre a indiqué que la période 2007-2010 a enregistré l'accroissement de 10% du nombre des étudiants, de 6% de celui des nouveaux inscrits, de 31% du nombre des nouveaux inscrits dans les filières scientifiques et techniques, de 45% pour les nouveaux inscrits dans les établissements à accès régulés et de 47%pour les filières accréditées.
Le ministre a expliqué, par ailleurs, que l'objectif de former 10.000 ingénieurs, a été réalisé à hauteur de 97% en 2009-2010 et qu'il dépasserait les 14% en 2010-2011. Quant à l'offshoring, le programme a été réalisé à 100%.
Pour ce qui est de la formation de « 33.000 médecins », elle a enregistré l'augmentation du nombre des nouveaux inscrits de 30% entre 2007 et 2010.
Concernant la recherche scientifique, la période 2007-2008 a enregistré la publication de 1991 travaux, la création de 51 centres d'études doctorales, 177 formations doctorales et 390 filières de masters.
Malgré ses talents de bon communicateur, le ministre de l'Education nationale n'a pas réussi à convaincre l'auditoire que l'école va moins mal et que ses grandes équations sont toujours irrésolues. Dans sa présentation de jeudi dernier, M. Akhchichaine n'a pas pipé mot de la problématique de la généralisation de la scolarité, de la gratuité, de la question du choix de la langue et de l'offre scolaire dans le monde rural. Toutes ces questions sont des équations qu'il faut résoudre, mais pas aujourd'hui. Quand ? Personne ne le sait.
Le ministre n'a pas hésité à révéler que son expérience au sein du département de l'Education nationale n'a pas été de tout repos. Il a dû subir de nombreuses contraintes: archaïsmes et pesanteurs, corporatisme, conservatisme, défaitisme, résistances et rejet du non-enseignant.
Il y a aussi le manque de savoir-faire et les partenariats non assumés par les collectivités locales, les parents et les élites.
« Le programme d'urgence est en marche. A preuve, les résultats recueillis sur ces deux années d'exercice. Mais notre objectif initial reste d'abord la stabilisation du système, c'est-à-dire la création d'une offre scolaire adaptée», a précisé Ahmed Ackhchichine, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, lors d'une conférence-débat, organisée le 26 novembre, à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Hassan II, à Casablanca.
Devant un large parterre composé d'universitaires, d’étudiants et d’acteurs de la société civile, le ministre a présenté le premier bilan d'étape, chiffres à l'appui, des actions entreprises dans le cadre de ce programme d'urgence. M. Akhchichine a mitraillé l'assistance de chiffres et de statistiques et n'a pas cessé pendant deux heures de défendre, d'argumenter et de démontrer que son programme a atteint sa vitesse de croisière.
Ainsi, concernant l'extension de l'offre scolaire, le ministre a précisé que le programme d'urgence a permis la création de 359 établissements scolaires, 2.514 salles de classe et 18 internats. Il a également permis le raccordement de 3.000 écoles aux réseaux d'eau potable et d'électricité et le renouvellement de leurs équipements.
Au sujet des ressources humaines, M. Akhchichine a expliqué que le système éducatif fonctionne actuellement avec une démographie de 1.5 million d'élèves et a demandé le recrutement de 14.000 enseignants. Cette campagne de recrutement a permis, selon le ministre, d'injecter dans le système éducatif de nouveaux profils rares dans l'univers de l'éducation nationale comme des ingénieurs, techniciens et managers.
Quant au volet égalité de chances, le ministre a rappelé que l'initiative « Un million de cartables » a été triplée en seulement une année et coûte 500 millions de DH par an.
S'agissant de l'opération Tayssir, elle a enregistré une augmentation du nombre de familles bénéficiaires de 244% et le nombre d'élèves de 277%, soit 300.000 élèves et 160.000 familles en 2009-2010. Aujourd'hui, ce programme a atteint le seuil de 500.000 enfants.
« Le bilan de la première année du programme Tayssir a permis l'augmentation du taux d'accès à l'école de 10%, celui de la parité de 3%, la diminution de l'absentéisme des élèves de 60% et le retour des élèves ayant abandonné les bancs de l'école de 240% », a souligné le ministre, ajoutant que le taux d'abandon scolaire a baissé de 29% dans le primaire, de 2% au collège et de 5.3% au lycée, soit une baise de 58.000 élèves.
Evoquant la question de l'enseignement supérieur, le ministre a indiqué que la période 2007-2010 a enregistré l'accroissement de 10% du nombre des étudiants, de 6% de celui des nouveaux inscrits, de 31% du nombre des nouveaux inscrits dans les filières scientifiques et techniques, de 45% pour les nouveaux inscrits dans les établissements à accès régulés et de 47%pour les filières accréditées.
Le ministre a expliqué, par ailleurs, que l'objectif de former 10.000 ingénieurs, a été réalisé à hauteur de 97% en 2009-2010 et qu'il dépasserait les 14% en 2010-2011. Quant à l'offshoring, le programme a été réalisé à 100%.
Pour ce qui est de la formation de « 33.000 médecins », elle a enregistré l'augmentation du nombre des nouveaux inscrits de 30% entre 2007 et 2010.
Concernant la recherche scientifique, la période 2007-2008 a enregistré la publication de 1991 travaux, la création de 51 centres d'études doctorales, 177 formations doctorales et 390 filières de masters.
Malgré ses talents de bon communicateur, le ministre de l'Education nationale n'a pas réussi à convaincre l'auditoire que l'école va moins mal et que ses grandes équations sont toujours irrésolues. Dans sa présentation de jeudi dernier, M. Akhchichaine n'a pas pipé mot de la problématique de la généralisation de la scolarité, de la gratuité, de la question du choix de la langue et de l'offre scolaire dans le monde rural. Toutes ces questions sont des équations qu'il faut résoudre, mais pas aujourd'hui. Quand ? Personne ne le sait.
Le ministre n'a pas hésité à révéler que son expérience au sein du département de l'Education nationale n'a pas été de tout repos. Il a dû subir de nombreuses contraintes: archaïsmes et pesanteurs, corporatisme, conservatisme, défaitisme, résistances et rejet du non-enseignant.
Il y a aussi le manque de savoir-faire et les partenariats non assumés par les collectivités locales, les parents et les élites.
