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Les technocrates sont toujours là
Le parti du chef du gouvernement (RNI) s’est adjugé six portefeuilles ministériels (ministère de la Santé et de la Protection sociale, ministère de l’Economie et des Finances, ministère délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement) contre sept portefeuilles pour le PAM (ministère de la Justice, ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative).
Le parti de l’Istiqlal n’a réussi à décrocher que quatre postes (ministère de l’Equipement et de l’Eau, ministère de l’Industrie et du Commerce, ministère du Transport et de la Logistique et ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille).
A noter que sept portefeuilles ministériels ont été accordés à des technocrates dont cinq ont déjà été en fonction lors du gouvernement El Othmani (Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur ; Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger ; Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques ; Mohamed Hajoui, secrétaire général du gouvernement et Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale). En outre, Chakib Benmoussa, ancien ministre de l’Intérieur, sans appartenance politique, a fait son retour au sein du nouveau gouvernement en tant que ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports tandis que Mohcine Jazouli, technocrate chargé de l’investissement en Afrique au sein de la précédente équipe gouvernementale, assume aujourd’hui le poste de ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques.
Création de nouveaux secteurs et suppression d’autres
La nouvelle architecture ministérielle est marquée par la création de quelques nouveaux portefeuilles comme ceux de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, le ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques, le ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative ainsi que les nouveaux départements chargés de la Protection sociale, de l’Innovation et de la Transition énergétique. La création de nouveaux secteurs ministériels a donné lieu à la suppression d’autres comme le ministère des droits de l’Homme et des Libertés et celui chargé de la société civile. A noter également la suppression du poste de ministre d’Etat et celui de ministre sans portefeuille.
Déséquilibre politique et dossiers brûlants
Pour certains analystes, si quelques ministères n’ont pas changé de locataires, dont l'Intérieur, les Affaires étrangères, les Habous et autres, il n’en reste pas moins qu’à l’évidence, les grands équilibres n’ont pas été respectés entre les partis composant la majorité. Celui qui en a le plus pâti n’est autre que le PI qui ne s’est vu offrir que quatre portefeuilles. D’autant plus que certains Istiqlaliens purs et durs estiment que trois de ces quatre maroquins auraient été accordés au détriment des compétences dont regorge le parti.
A ce propos, lesdits analystes s’interrogent sur l’homogénéité et la capacité de coordination entre l’ensemble des composantes de l’Exécutif. D’autant que ce gouvernement tripartite de centre-droite doit fonctionner avec un programme qui se veut réformiste, mais pas plus dans un contexte marqué par la flambée des prix du pétrole, la hausse des prix des matières premières agricoles, la crise de Covid-19, les tensions avec l’Algérie, la crise diplomatique avec certains de nos partenaires européens… sans parler de la grogne des enseignants contractuels qui a marqué le quinquennat précédent et des médecins du public qui n’ont pas cessé de multiplier les contestations et les grèves. Sans parler du dialogue social avec les centrales syndicales, interrompu sur fond de désaccords autour de la loi sur le droit de grève et des syndicats.
Hassan Bentaleb
Liste des membres du nouveau gouvernement selon l'appartenance politique
Outre le poste du chef de gouvernement, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a hérité de 7 portefeuilles ministériels au même titre que son allié le Parti Authenticité et Modernité (PAM), alors que le Parti de l’Istiqlal (PI) s’est vu confier 4 départements.
Voici la liste des membres du gouvernement selon l’appartenance politique :
-Aziz Akhannouch: Chef du gouvernement (RNI).
- Abdelouafi Laftit : Ministre de l'Intérieur (SAP).
- Nasser Bourita: Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger (SAP).
- Abdellatif Ouahbi : Ministre de la Justice (PAM).
- Ahmed Toufiq: Ministre des Habous et des Affaires islamiques (SAP).
- Mohamed Hajoui : Secrétaire général de gouvernement (SAP).
- Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances (RNI).
- Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau (PI).
- Chakib Benmoussa : ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports (RNI).
- Nabila Rmili : ministre de la Santé et de la Protection sociale (RNI).
- Fatima Ezzahra El Mansouri : ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville (PAM).
- Mohamed Sadiki : ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts (RNI).
- Younes Sekkouri : ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences (PAM).
- Ryad Mezzour : ministre de l’Industrie et du Commerce (PI).
- Fatim-Zahra Ammor : ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire (RNI).
- Abdellatif Miraoui : ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (PAM).
- Leila Benali : ministre de la Transition énergétique et du Développement durable (PAM).
- Mohamed Abdeljalil : ministre du Transport et de la Logistique (PI).
- Mohamed Mehdi Bensaid : ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (PAM).
- Aouatif Hayar : ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille (PI).
- Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense nationale (SAP).
- Mohcine Jazouli : ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques (RNI).
- Faouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget (SAP).
- Mustapha Baitas : ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement (RNI)
- Ghita Mezzour : ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative (PAM).