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Procès Moubarak : La défense entame ses plaidoiries


MAP
Mercredi 18 Janvier 2012

Procès Moubarak : La défense entame ses plaidoiries
Le procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, poursuivi pour meurtre de manifestants lors de la révolution du 25 janvier, corruption et dilapidation de deniers publics, a repris mardi dans l’enceinte de l’école de police au nord du Caire avec l’audition des plaidoiries de la défense. Les avocats de la défense de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, ses deux fils et de son ministre de l’Intérieur Habib Adli, ainsi que six collaborateurs sécuritaires auront droit à près d’un mois de plaidoiries qui prendra fin la mi-février prochain. Ainsi, vingt-cinq sessions, s’étalant du 17 janvier au 16 février, seront accordées à la défense avant que la date du verdict ne soit annoncée, selon une source judiciaire égyptienne. Lors de l’audience de la semaine dernière, les avocats de la partie civile ont requis la peine maximale contre l’ancien raïs, renversé le 11 février dernier par la rue égyptienne après 29 ans de pouvoir, et aux autres prévenus inculpés pour meurtre, ainsi que des dommages et intérêts d’un montant de 150 millions de dollars. Les parquets généraux avaient, également, requis la peine capitale contre l’ancien président égyptien, son ministre de l’Intérieur Habib Adli, ainsi que les six collaborateurs sécuritaires. Selon le procureur général Mustafa Soleimane, l’ancien président Moubarak et son ministre de l’Intérieur, ainsi que six hauts responsables de la police sont «les véritables instigateurs du meurtre de plus de 850 manifestants lors de la révolution de février 2011».
Il a dans le même temps accusé les nouvelles autorités égyptiennes d’avoir «délibérément refusé de coopérer avec l’accusation» pour déterminer la responsabilité de l’ancien président, qui a toujours plaidé non coupable. Ces accusés ont clairement autorisé l’usage de munitions réelles dans la répression des 18 jours de ce soulèvement, a ajouté le procureur, précisant que la décision d’ouvrir le feu à balles réelles a été prise le 27 janvier 2011, à la veille de la journée la plus violente de cette révolte, le «vendredi de la colère» 28 janvier. Il a également relevé que la police a disparu mystérieusement des rues avec l’objectif de «tuer assez de manifestants pour inciter les autres à se disperser».
Habib Adli, a expliqué le procureur général, a ordonné de tirer sur les manifestants sur instructions de Moubarak, qui était «parfaitement» informé par ses conseillers et services de renseignements de la situation dans le pays, où les manifestations avaient débuté le 25 janvier.
L’ancien président, en définitive, ne peut «pas affirmer qu’il ne savait pas ce qui se passait». Il est «légalement et politiquement responsable de ce qui est arrivé. Il est illogique, irrationnel de penser qu’il ne savait pas que des manifestants étaient visés», a estimé le procureur général. Moubarak «savait parfaitement ce qui se passait, mais n’a rien fait», a-t-il insisté.
Agé de 83 ans, l’ancien président égyptien, qui assiste à ces audiences sur une civière, et ses fils, avaient plaidé non coupables des charges retenues contre eux. Parmi les chefs d’accusation retenus contre Hosni Moubarak figurent ceux d’»homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants» ainsi que ceux d’abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d’enrichissement privé illicite.
D’après une commission d’enquête gouvernementale, 850 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations.
Dans un rapport, la commission a fait état d’un «usage excessif de la force par les services de sécurité» contre les manifestations en ouvrant le feu à balles réelles, en postant des tireurs sur les toits et utilisant des véhicules pour faucher les protestants.
Le rapport a également accusé un certain nombre de membres de l’ancien parti au pouvoir (PND) et du Parlement d’implication dans des violences meurtrières contre les manifestations. Il précise que la plupart des morts ont été atteints à la tête et à la poitrine, ce qui indique que le régime a eu recours à des snipers. 


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