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Diplômée en philologie arabe de l'Université de Barcelone, Najat El Hachmi s'initie à l'écriture alors qu'elle n'a que onze ans. Avant que celle-ci ne devient pour elle « une voie d'expression de l'inquiétude née de son appartenance à deux mondes et aussi une manière de rapprocher les deux réalités auxquelles elle appartient ».
Native de Nador en juillet 1979, Najat El Hachmi est aujourd'hui fonctionnaire municipale à Grannollers. Auteur d'un essai intitulé «Jo També soc catalana»(2004), dans lequel elle aborde la question de l'intégration des immigrants dans la culture catalane, l'écrivaine a reçu le plus important prix littéraire en langue catalane, le Prix «Ramon Llull». Qu'elle a obtenu en 2008 pour son roman «L'Ultim Patriarca » (Le dernier patriarche). Dans ce roman, Najat El Hachmi relate l'histoire d'un immigré marocain qui, à la faveur du regroupement familial, décide de faire venir sa famille en Catalogne. Mais alors que cette dernière est appelée à s'adapter au nouvel environnement, «l'estocade vient de la fille, qui peine à trouver sa place entre le poids des traditions marocaines et une supposée licence européenne». Ce qui fera tomber le patriarche de son piédestal et le transforme en homme brutal, obtus et autoritaire. Dès lors «chacun s'enferre dans ses propres contradictions jusqu'à la rupture, violente; désarroi du père, privé de l'accomplissement de ce qu'il pensait être son destin, et de la fille, qui n'aura d'autre alternative que de changer pour toujours l'histoire de la lignée». Soulignons que Najat El Hachmi, qui est aussi la révélation des lettres catalanes, collabore avec divers médias de sa région, dont Catalunya Radio, El 9 No de Vic et La Vanguardia.