Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Présidentielles françaises : Nicolas Sarkozy pas encore candidat, mais déjà en campagne


REUTERS
Samedi 29 Octobre 2011

Présidentielles françaises :  Nicolas Sarkozy pas encore candidat, mais déjà en campagne
Pas encore candidat mais déjà en campagne, Nicolas Sarkozy a dramatisé jeudi soir les enjeux et les effets de la crise économique et financière pour mieux se présenter en président protecteur des Français et en gestionnaire responsable. Lors d'une longue interview sur TF1 et France 2 après un sommet européen sur la crise de la zone euro, le chef de l'Etat a déclaré que sans accord à Bruxelles sur le sauvetage de la Grèce, le "monde entier" aurait "sombré dans la catastrophe". Si les dirigeants européens avaient laissé la Grèce faire faillite, cela aurait déclenché "un processus en cascade qui emportait tout le monde", a-t-il expliqué. Il a présenté le couple franco-allemand, qui a joué un rôle majeur dans l'accord de Bruxelles, en sauveur de l'euro : "Si la France et l'Allemagne, durant cette crise, n'avaient pas marché du même pas (...) l'Europe n'aurait pas résisté." "Pour autant, il faut savoir être humble, il faut surtout dire la vérité : nous entrons à peine dans un monde nouveau où les repères, les idées, le contexte changent du tout au tout", a ajouté le président de la République. Il a admis que la prévision de croissance économique de la France (+1,75%) retenue pour élaborer le projet de budget 2012 en cours d'examen au Parlement, devrait être révisée à la baisse et il a annoncé de nouvelles mesures d'économies. "Nous avions prévu (...) 1,75%. Chacun sait bien qu'avec la crise, il y a peu de chance qu'on les fasse", a-t-il dit. "Nous avons décidé de revoir notre prévision et de la ramener, comme nos amis allemands, à 1% pour l'année prochaine."
"Naturellement, si on revoit notre prévision, il faut adapter le budget à cette nouvelle réalité", a poursuivi le chef de l'Etat. "C'est entre six et huit milliards d'économies supplémentaires à trouver."Le Premier ministre, François Fillon, et le gouvernement y travaillent mais les décisions ne seront prises que d'ici une dizaine de jours, après le sommet du G20 des 3 et 4 novembre à Cannes sous présidence française, a-t-il ajouté. Il a cependant récusé les mots "rigueur" et "austérité", de même qu'il a d'ores et déjà exclu une augmentation généralisée de la TVA, prônée par des parlementaires de sa majorité."Ça pèserait sur le pouvoir d'achat des Français (...) Ça serait facile mais injuste", a-t-il expliqué.Il a en revanche dit avoir demandé au gouvernement de ne pas multiplier les mesures "parce que ça n'a pas de visibilité" - une pierre dans le jardin de François Fillon, dont le plan présenté en août pour faire une douzaine de milliards d'euros d'économies est une addition de nombreuses dispositions tenant du saupoudrage. Nicolas Sarkozy a aussi souhaité que soient privilégiées des mesures renforçant la compétitivité de la France. Il a indiqué que le gouvernement travaillait avec à l'esprit la question de la convergence avec l'Allemagne. Il a précisé que les ministres des Finances français et allemand avaient pour instruction de proposer un impôt sur les sociétés qui ait la même assiette et le même taux dans les deux pays, dans le cadre d'une harmonisation de leur fiscalité. Il a cependant laissé ouverte pour l'avenir la question d'une "TVA sociale" visant à financer la protection sociale, en anticipant sur ce qui pourrait être un thème de sa campagne. "Il faudra poser (...) un jour la question du financement de notre protection sociale", a-t-il déclaré. "Il faudra sans doute y faire participer les importations (...) C'est un débat que nous aurons dans les mois qui viennent."
Nicolas Sarkozy a déclaré que la question de sa candidature à la présidentielle d'avril-mai 2012 ne serait tranchée que "fin janvier-début février". Le chef de l'Etat n'en a pas moins défendu son bilan, dont la réforme des retraites et la suppression de 150.000 postes de fonctionnaires, et attaqué son futur adversaire socialiste avec le ton d'un candidat en campagne. Il a ainsi attaqué la proposition de François Hollande d'embaucher 60.000 enseignants en cinq ans "simplement pour faire plaisir à des organisations syndicales".


Lu 743 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe









L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          





Flux RSS
p