
Invité sur TF1, le candidat socialiste a assuré que le président-candidat s’accrochait à «un modèle qui est en cours d’être périmé, à un système qui est en train de s’achever».
«Il est évidemment l’homme de la crise, moi je dois être le président de la sortie de crise», a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a accusé son concurrent socialiste François Hollande de «mentir matin et soir» aux Français, en particulier au sujet de la finance, lors de son premier meeting de campagne à Annecy (Haute-Savoie).
Invité sur TF1, François Hollande a souhaité que la confrontation soit «à une hauteur digne de l’enjeu.» «Je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives», a-t-il dit.
«J’ai entendu des propos où on fait bonne manière dans l’émission et où on fait des attaques qui, à mon avis, n’ont pas de sens quand il y a en plus falsification, caricature, manipulation», a ajouté le candidat socialiste.
Prié de dire s’il répondait aux propos du président sortant l’accusant de mentir, il a répondu : «vous faites bien de rappeler ces propos».
Nicolas Sarkozy a reproché au candidat socialiste de se vouloir offensif en France contre le monde de la finance et d’avoir tenu des propos apaisants dans des médias anglo-saxons.
En outre, l’extrême gauche française a peu apprécié les propos de François Hollande visant à rassurer le monde de la finance, qu’il avait présenté plus tôt dans sa campagne comme son «principal adversaire». «Dans cet entretien, je répondais à une question où on m’interrogeait sur la révolution si la gauche arrivait au pouvoir. Je tenais juste à dire que nous serons gestionnaires», a expliqué François Hollande sur TF1.
Il a rappelé sa proposition de création de banque publique d’investissement. «Je ne donne aucun gage au libéralisme (...) Je ne veux pas que mon pays soit soumis à une finance qui est devenue folle», a-t-il dit.
Au sujet des référendums proposés par le chef de l’Etat, le candidat PS a souligné que Nicolas Sarkozy n’y avait pas eu recours pendant son mandat.
«Si l’idée des référendums était excellente, nul doute qu’il l’aurait déjà utilisée !», a-t-il dit, avant d’ironiser sur la question qui pourrait être posée sur le chômage: «Etes-vous pour ou contre le chômage?».
François Hollande a répété qu’un référendum pouvait être intéressant, à ses yeux, lorsqu’il s’agit de consulter les Français sur «l’institutionnel et lorsqu’il y a un transfert de souveraineté».