
Les enjeux de cette rencontre sont d’autant plus importants que celle du 3 octobre à Denver (Colorado, ouest) a semblé doper la campagne de M. Romney, tandis que M. Obama est passé pour la première fois en un an derrière son adversaire dans les intentions de vote au niveau national.
Le dirigeant démocrate et celui qui lui contestera la Maison Blanche le 6 novembre se sont tous deux mis à l’écart de la campagne pour se préparer à ce nouveau rendez-vous, prévu à 21H00 (01H00 GMT mercredi) à l’Université Hofstra située à Hempstead, à 40 km à l’est de New York.
Barack Obama s’est isolé avec ses conseillers dans un complexe hôtelier de Williamsburg en Virginie (est), à 250 km au sud de Washington, pour préparer ce face-à-face, tandis que Mitt Romney se trouvait depuis samedi soir dans sa résidence de Belmont au Massachusetts (nord-est).
Les collaborateurs de Barack Obama ont juré que leur champion s’emploierait à faire oublier le président sans ressort ni repartie, dominé par un Mitt Romney offensif il y a deux semaines, avec quelque 67 millions de téléspectateurs pour témoins. Pris à contrepied par le recentrage de son adversaire, M. Obama l’accuse depuis de vouloir cacher un programme ultra-conservateur. «Le gouverneur Romney fait comme si vous n’aviez pas fait attention depuis un an et demi. Il dira tout ce qui est nécessaire pour essayer de gagner», a-t-il ainsi affirmé jeudi. Le même jour, son vice-président Joe Biden a fait preuve de pugnacité lors de son débat face au colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, mais sa prestation risque de peu peser dans le choix des électeurs. En revanche, elle a donné un angle d’attaque aux républicains.