Préparatifs du neuvième Congrès national de l’USFP : La commission de la Culture et de l'Information débat de la crise de lecture au Maroc


MEHDI OUASSAT
Jeudi 6 Septembre 2012

Préparatifs du neuvième Congrès national de l’USFP : La commission de la Culture et de l'Information débat de la crise de lecture au Maroc
La commission de «la culture et de l’information», émanant du comité préparatoire du  neuvième Congrès national de l’USFP a organisé, samedi dernier, une table ronde sur le thème « Le livre et la crise de lecture».  Nombre de politiciens et d’intellectuels ont participé à cette manifestation.  Entre autres, le romancier Moubarak Rabii, le critique Hassan Elmouden et Rachida Benmassoud, membre du Bureau politique de l’USFP.
Des questions intéressantes ont été soulevées lors de cette table ronde, en rapport avec la crise de la lecture dans notre société. Les participants ont débattu des véritables causes de cette situation, marquée notamment par l’absence d’une véritable «industrie culturelle», visant en particulier à promouvoir la création littéraire.
Lors de son intervention, Mme. Rachida Benmassoud a affirmé que «La crise de lecture est fortement liée à l’éducation et au niveau civilisationnel. Ceci au moment où l’on constate l’échec du plan d’urgence, comme en témoigne le premier bilan du ministre de l’Education  nationale ». L’intervenante a, par ailleurs,  souligné le faible niveau des médias culturels. Elle a également insisté sur la crise du livre  pour enfants dans notre pays et  le manque d’encouragement à la lecture, tout en appelant à l’ouverture d’un débat autour des prix culturels et de leurs valeurs monétaires. Ce qui conduit à soulever la question des subventions accordées à la culture dans notre pays.
De son côté, le critique Hassan Elmouden a développé, lors de son intervention,  le rôle de l’école dans la promotion du livre pour enfants. D’après lui, «c’est l’écrivain français Pierre Bayard qui a inventé une nouvelle pédagogie de lecture, dans son fameux essai « Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? ».  Devons-nous tout lire ? se demande le critique marocain. C’est tout simplement impossible ! Mais cela ne doit pas nous empêcher de lire, à chaque fois que l’occasion s’y prête. Car on peut tirer bénéfice même d’une lecture intermittente».
Quant au romancier Moubarak Rabii, il a rappelé qu’il n’y a pas de vie culturelle, à proprement parler, au Maroc, et que les écrivains marocains exercent, d’une manière générale, très peu d’influence sur leurs concitoyens. Ceci est lié, d’après ce romancier, à certaines caractéristiques de la société marocaine. Il a souligné, par la même occasion, que l’on devrait tout mette en œuvre pour encourager la lecture dans notre pays. Tout en sachant que les Marocains se sont toujours intéressés aux ouvrages qui nous parviennent de l’Orient. Par ailleurs, Moubarak Rabii  a insisté sur l’incitation à la lecture. Il a même invité les différents secteurs et services publics à créer leurs propres bibliothèques, afin de promouvoir le livre. Et en guise de conclusion, il a appelé au respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle, dans le but d’encourager la création dans ce domaine.


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