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Première Biennale d’art contemporain du 18 au 21 décembre

La création culturelle et artistique fêtée en grande pompe à Marrakech


Mohamed RAMI
Dimanche 21 Décembre 2008

Première Biennale d’art contemporain  du 18 au 21 décembre
Destination touristique incontournable, la ville de Marrakech se veut également une capitale de la culture et de l’art par excellence. Si la ville ocre a l’habitude d’organiser, chaque année, nombre de festivals à vocation culturelle et artistique, cette année elle se voit honorée, encore une fois, en accueillant du 18 au 21 décembre, la première édition de sa Biennale d’art contemporain.
C’est dire que c’est toute cette ville qui se trouve en fête durant ces quatre jours dédiés essentiellement à la mise en valeur de la création artistique marocaine dans les divers domaines culturels et artistiques et à la promotion des différents genres artistiques, symbole de sagesse de créativité et de savoir-faire de l’homme, notamment les arts plastiques, la sculpture, les arts visuels, la photographie et les arts numériques, entre autres.
Pour donner à cette grand-messe des arts, dont le rideau a été levé jeudi soir en présence de plusieurs responsables de la ville et de personnalités du monde de l’art et de la culture, sa juste valeur, les organisateurs ont confié la présidence à M. André Azoulay, conseiller du Souverain.
   Cette manifestation riche et variée ambitionne, selon ses initiateurs, de servir d’occasion pour la célébration de l’art sous toutes ses formes: peinture, sculpture, photographie, arts visuels, et création numérique.
   Autrement dit, cet événement se fixe comme objectif principal de « rendre les œuvres et les artistes plus visibles et aussi rentabiliser leur travail pour qu'ils puissent en vivre et établir des liens entre les réseaux marchands et non marchands».
    Il s’agit en outre, de fédérer le maximum d'acteurs de la scène artistique pour une meilleure promotion de l'art marocain et faire connaître le travail des artistes marocains auprès du public marocain et étranger.
Bénéficiant d’un intérêt particulier de la part des médias nationaux mais également de la presse spécialisée internationale, la Biennale de Marrakech est rehaussée par la présence de directeurs de biennales ou de salons d'autres pays venus découvrir l'expérience du Maroc mais aussi les différentes œuvres exposées à cette occasion.
Abderrazzak Benchaâbane, directeur de la Biennale de Marrakech affirme, à ce sujet, qu’«en accueillant le Salon d’hiver, une manifestation consacrée à l’art contemporain, la ville de Marrakech confirme une fois de plus la place qu’eurent dans son histoire les arts et la culture ».
   Et de poursuivre que depuis les années cinquante, dans cette même ville, des salons d’hiver avaient déjà présenté les œuvres d’artistes devenus célèbres depuis, comme Jacques Majorelle, Mohamed Ben Allal, Taïeb Lahlou…etc.
« En renouant avec cette tradition des salons d’hiver, il sera possible aux personnes présentes dans la ville de Marrakech de découvrir des talents et des modes d’expression artistiques nouveaux », a-t-il estimé, faisant savoir que « le souffle singulier de l’art marocain actuel n’a pu être mis en valeur que grâce au travail courageux, persévérant et patient de galeristes marocains ou étrangers ».
Réunissant un panel de journalistes, d’artistes, de critiques, de chercheurs et de professionnels, entre autres, ce Salon d’hiver tente de servir également d’espace pour engager une réflexion profonde sur la problématique artistique et culturelle au Maroc. Un domaine singulier, car fédérant les sensibilités, séparant les courants et alimentant les polémiques.
Afin de relier la création artistique au contexte marocain, le grand public et les mordus des arts sont au rendez-vous le 19 décembre au siège de la Fondation « Dar Belarj », avec un colloque sous le thème « Quelle médiation pour l’art au Maroc aujourd’hui ?»,
Ce colloque donnera ainsi l’occasion à des journalistes, universitaires, curateurs et professionnels du marché de l’art de s’exprimer sur leurs expériences vécues mais aussi de faire part de leur espoir et attentes dans ce domaine.
Parallèlement, un accent particulier sera mis sur l'histoire de l'art au Maroc, sur son interaction avec la société et les courants artistiques dans le monde, sur le rapport des artistes avec les galeristes, maillon important dans la chaîne de la diffusion et de la promotion de l'art, et sur le devenir de ce marché particulier.
   Il s’agit, en outre, de se poser la question pour savoir comment établir un dialogue entre les politiques, les institutions et les artistes et définir une véritable politique artistique pour favoriser la création et la diffusion.
   Il sera question également de se pencher sur la problématique de l'éducation culturelle et artistique qui devrait faire partie d'un grand projet politique.
   C’est dire que ce colloque servira de plate-forme pour une véritable réflexion sur les moyens, à même d'améliorer et d'ouvrir de nouveaux horizons devant les disciplines artistiques au Maroc.
Outre, ce colloque intéressant, le programme de ce Salon s’annonce déjà riche et se décline en plusieurs axes :
- Un Salon professionnel dont l’intitulé « Figures de l’art contemporain au Maroc » est prévu au centre des expositions de l’hôtel Ryad Mogador.  Il connaît la participation de nombre de galeries de renommée, entre autres, Galerie Marsam (Rabat), Matisse Art Gallery (Marrakech), Galerie Lucie & Seligman (Paris), Galerie Tindouf (Marrakech), Galerie Poit & Line (Marrakech). Il s’agit d’une opportunité pour ces galeries de présenter un panorama de la création artistique au Maroc.
- Une seconde activité sera organisée à l’Ecole Supérieure des Arts Visuels (ESAV) sous le thème «Photographie, art vidéo et création numérique ». Elle constitue une occasion de présenter un éventail des dernières tendances en matières de photographie et de vidéo.
   Elle ambitionne, en outre, de faire découvrir de nouveaux talents et de jeunes artistes s’exprimant par le moyen des nouvelles technologies créant ainsi un lieu, où des artistes qui ne sont pas encore admis et défendus par les galeries et les musées pourront s’exprimer en toute liberté.  
Le grand public sera également au rendez- vous avec une « Expo-  vente » aux enchères, à laquelle peut participer tout artiste ou collectionneur à titre personnel et ce, à l’initiative de la maison de vente "British Home" créée, l’année dernière, par de jeunes marocains qui, après une vingtaine d'années d'expérience en Angleterre, ont décidé de rentrer à Marrakech.
"British home" a décidé, dans ce sens, de consacrer un pourcentage du produit de vente à la promotion des jeunes en milieu rural. A cet effet, une association oeuvrant en milieu rural dans le sud de Marrakech pilotera la première expérience, en attendant sa généralisation sur un plus grand nombre de jeunes.
   - La Biennale de Marrakech c’est aussi l’occasion de remettre des trophées à des artistes de renommée. Intitulée « Les Palmes de Marrakech ». Cette cérémonie qui aura lieu le 20 décembre se veut un vibrant hommage, aux artistes, critiques d’art, mécènes, collectionneurs et fondations qui ont contribué à la promotion de l’art au Maroc.
   Cette année, le choix est porté sur les artistes Hassan El Glaoui et Fardid Belkahia, ainsi que sur la critique d'art Toni Marani.
.  Pour rappel, la ville de Marrakech dispose d’une longue histoire avec les arts plastiques : des salons d'hiver s'y tenaient depuis les années 50 et de nombreux artistes marocains et étrangers vivants actuellement dans la ville, y ont commencé leur carrière artistique.
Marrakech est la première à avoir mis les murs de la place de Jamaâ El Fna, à la disposition d’une exposition historique de la peinture marocaine. Une véritable opération de proximité avec la population.
Elle se veut aussi un lieu de résidence et de travail pour bon nombre d’artistes marocains et étrangers, d’autant qu’elle a le mérite d’accueillir le plus grand nombre de galeries professionnelles à l’échelle nationale.


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