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En fait, les intellectuels marocains avaient fait la rencontre du jeune TBJ sur les colonnes de la célèbre revue de gauche
« Souffles » en 1968, avec un poème. Mais, il se disait toujours qu’il ne pouvait se présenter en tant que poète, puisque ce sont les gens qui peuvent le faire, par contre, « je peux dire que je suis conteur, que j’aime raconter des histoires ». Les débuts du romancier furent avec « Harrouda » en 1973, puis trois ans après c’était «La réclusion solitaire». Quant à «La plus haute des solitudes», l’œuvre constitue un condensé de la thèse de cet étudiant en psychiatrie sociale sur la misère affective. La même année, le poète publiera le fruit d’une inspiration qui a tant germé «Les amandiers sont morts de leurs blessures », et une anthologie de la nouvelle poésie au Maroc à travers « La mémoire future ». Cette première partie de la production littéraire du jeune essayiste allait s’achever par le roman « Moha le fou Moha le sage». Par la suite, le monde littéraire francophone et maghrébin en particulier allait assister à une cascade littéraire qui débuta vers le début des années 80 avec «La prière de l’absent». Sept livres en une décennie, un véritable succès. «La nuit sacrée» sortit en 1987, ce qui avait permis à Ben Jelloun de remporter le prix Goncourt. Les années 90 ont connu la publication d’une quinzaine d’œuvres romanesques. Même nombre de parutions durant la décennie qui vient de s’écouler ! Prolifique ? « On m’a dit que j’étais un écrivain prolifique. Peut-être. Mais aucun ouvrage publié ne l’a été pour des raisons non littéraires. Je suis curieux de ma société et du monde, et j’exprime ce que m’apporte cette curiosité dans la mesure où on me donne la possibilité de publier, je veux dire, rendre public, éditer, ce que j’écris », dixit TBJ. D’«Un jour de silence à Tanger» en 1990, à «Jean Genet, menteur sublime», en 2010, en passant par «L’auberge des pauvres» en 1999, «Le racisme expliqué à ma fille », «Le premier amour est toujours le dernier», «Cette aveuglante absence de lumière», « L’Islam expliqué aux enfants», « Le dernier ami »… TBJ aura brossé des portraits, décrit des situations sociales, dénoncé des déviances morales, adhéré à des positions éthiques et humaines, défendu des valeurs, passé des messages…, mais surtout raconté des histoires dans son style simple et complexe à la fois, sa fonction première. La langue, pour lui, a toujours été ce moyen fluide certes de véhiculer ses histoires, mais aussi cette essence culturelle et interculturelle qui a fait de lui cet écrivain cosmopolite. L’on ne peut même plus se poser les mêmes questions d’antan sur cette « fausse » identité longtemps muselée et instrumentalisée.