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La séance d’ouverture a été marquée par la présence du Premier secrétaire adjoint du parti, Fathallah Oualalou, et de Driss Lachgar, Fatima Belmoudden, Mohammed Boubekri, membres du Bureau politique. D’autres personnalités politiques et militantes ont également fait le déplacement.
Lors de son intervention en l’occasion, Fathallah Oualalou a tenu à saluer de prime abord les efforts déployés par les différents intervenants pour que ce forum voie le jour, notamment la jeunesse slaouie. « Ce sont les rencontres de l’espoir », a-t-il expliqué. Il a par ailleurs appelé le parti à soutenir les jeunes qui en constituent la pierre angulaire pour la construction d’un avenir meilleur. Ce sont d’ailleurs eux qui se sont retrouvés au cœur du mouvement du Printemps arabe qui a secoué le joug des dictatures. Du coup, la face du monde ayant changé, il faut compter dorénavant avec la présence sur le champ politique de nouvelles forces modernes. Mais toutefois, d’autres courants conservateurs et obscurantistes sont apparus, n’a pas manqué de souligner M. Oualalou.
Dans le sillage de ces bouleversements, a-t-il poursuivi, et notamment au niveau national, l’USFP s’est retrouvé à l’opposition après plus de dix années au sein du gouvernement. Quid de l’avenir du parti ? Fathallah Oualalou s’est interrogé sur le fait de savoir si le projet de société du parti ne devrait pas être actualisé et si les mécanismes en présence sont à même de résoudre les problèmes auxquels font face les jeunes. Il a évoqué de ce fait, le parcours de ce projet qui a été bâti non pas à la manière des partis préfabriqués, mais par le militantisme. C’est le fruit d’une expérience avec des hauts et des bas. Le Premier secrétaire adjoint de l’USFP a affirmé que le parti devrait revoir son projet à la lumière des changements intervenus, et ce en enrichissant l’identité ittihadie. Il faudra en même temps réhabiliter la politique, développer l’esprit d’entreprise, lutter contre la rente politique et économique et veiller à ce que la religion ne soit pas instrumentalisée. C’est l’affaire de tous. Et c’est de plain-pied qu’on entrera dans l’ère de la modernité afin d’être en phase avec la mondialisation, a conclu M. Oualalou.
Cette séance d’ouverture a été marquée également par l’intervention de Driss Lachgar, membre du Bureau politique qui a évoqué l’existence d’un courant conservateur qui nous rapproche plus du Moyen Age que du 21ème siècle. C’est à croire que la modernité lui est étrangère. Un retour vers le passé en somme. M. Lachgar a tenu à souligner que tout compte fait, ce ne sont pas les sorties médiatiques qui serviront à évaluer l’expérience de l’actuelle équipe gouvernementale, mais plutôt son bilan politique. Laissons donc le temps au temps !
Quant à Mohammed Boubekri, également membre du Bureau politique, il a passé en revue les différents signes de la crise économique que connaît le Maroc et qui risque d’avoir un sérieux impact sur son devenir. Il appelle également à adhérer à la monarchie parlementaire tout en insistant sur l’indépendance des partis dans la prise des décisions politiques, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution
Les travaux de ce Forum se sont poursuivis par la tenue de six ateliers. Les objectifs que se sont assignés ces tables rondes tendent à améliorer l’encadrement des jeunes, faciliter leur insertion dans la vie politique, les faire participer à la prise de décision, donner un nouveau souffle à la culture de débat et de dialogue et développer l’esprit d’entreprise. Les recommandations émises à l’issue de ces ateliers seront prochainement publiées.
Fatima Belmoudden, membre du Bureau politique de l’USFP : “Il faut aller de l’avant”

Fatima Belmoudden : Quand je me suis portée candidate à Salé, j’ai été frappée par l’absence de toute organisation du parti au niveau de la ville : absence de sections et d’un secrétariat provincial. J’ai fait la promesse aux Slaouis que, quel que soit le résultat des urnes, j’allais faire de l’organisation de la ville mon cheval de bataille. J’étais vraiment outrée et scandalisée par l’état de délabrement de la ville de Salé. Cette cité a pourtant vu naître les plus grands militants de l’USFP et a joué un rôle important dans le mouvement national. C’est ce qui m’a incité, avec le soutien d’un certain nombre de jeunes, à travailler pour une nouvelle réorganisation. Un programme a été établi dans ce sens. Malheureusement, tous les changements intervenus sur la scène politique et les échéances du parti nous ont stoppés dans notre élan. Malgré tout, l’idée initiale a fait son chemin notamment au sein de la Chabiba. C’est ainsi qu’une commission a vu le jour. D’ailleurs, l’organisation du présent forum est l’une de ses initiatives. Par la suite une journée d’étude est prévue sous le thème de l’organisation de la ville de Salé. D’autres programmes de formation suivront dans le cadre du renouvellement des candidatures. Par ailleurs, un certain nombre de jeunes militants se sont sentis déroutés. Entre les rumeurs qui circulent et ce que rapporte la presse sur ce qui se passe au sein du parti, ils ne savent plus qui croire. C’est la raison pour laquelle, ils ont veillé à inviter les membres du Bureau politique à ce forum pour avoir leur propre avis. Une sorte de mise au point.
Mais pourquoi spécialement Salé?
Parce que cette ville a toujours été supplantée par Rabat et marginalisée de ce fait. Terreau de tous les fléaux, entre autres chômage et insécurité, Salé a perdu son identité. Ce sont les lobbies immobiliers qui président à sa destinée. Il aurait fallu qu’il y ait une continuité administrative, culturelle entre les deux villes. Mais il n’en est rien. Quant aux partis en présence, ce sont soit des conservateurs à qui profite la précarité de la ville, soit des partis qui sont soutenus par des lobbies.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Le chantier qui nous attend est très vaste. Nous sommes conscients de cette responsabilité. Devant une telle inertie qui caractérise la ville, il faut aller de l’avant et ne pas lésiner sur les moyens.