
«La visite est prévue pour les 12-13 août», a déclaré une source proche du ministère des Affaires étrangères iranien, citée par le journal.
«Le Kremlin compte profiter de l’arrivée au pouvoir du nouveau président Hassan Rohani pour relancer les négociations sur le programme nucléaire iranien qui sont au point mort», écrit le journal, en citant des sources informées des préparatifs de cette visite.
Le religieux modéré Hassan Rohani, qui a promis pendant sa campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec l’Occident, doit être investi à la présidence de l’Iran le 3 août.
La Russie et les Etats-Unis se sont déclarés «prudemment optimistes» sur le dossier du nucléaire iranien, après l’élection de M. Rohani en juin. Le président russe a notamment émis l’espoir qu’il y aurait «de nouvelles opportunités pour résoudre le problème nucléaire iranien».
Les discussions entre Téhéran et le groupe des 5+1 (la Russie, les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne) butent depuis plusieurs années sur la question de la suspension de l’enrichissement d’uranium en Iran, une dernière réunion en avril au Kazakhstan s’étant soldée par un échec.
Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir mettre au point une bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie farouchement.
La visite de M. Poutine en Iran, une première depuis 2007, «permettrait de comprendre si les nouvelles autorités iraniennes sont prêtes à faire plus d’efforts pour prendre en compte les exigences de la communauté internationale», a déclaré une source diplomatique russe, citée par Kommersant.
La mission de M. Poutine risque toutefois d’être «compliquée», étant donné que c’est le guide suprême iranien Ali Khamenei, le premier personnage du régime, qui a le dernier mot sur les grandes questions politiques et économiques du pays, a ajouté cette source.