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«S'ils viennent à Silom, nous bloquerons les « chemises rouges ». Nous ne les attaquons pas, nous les bloquons seulement», a indiqué un soldat sous couvert de l'anonymat aux agences. Les «rouges», partisans de l'ex-premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, réclament depuis plus d'un mois la démission du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva et ont pris le contrôle d'un vaste quartier touristique et commercial de la capitale.
Une offensive militaire le 10 avril pour les déloger d'une artère de la vieille ville, plus à l'ouest, avait tourné à la débâcle. L'armée avait dû renoncer après de violents combats de rue, qui avaient fait 25 morts et plus de 800 blessés. Le pouvoir accuse depuis des «terroristes» non identifiés d'avoir ouvert le feu en profitant du chaos. Des images ont, depuis, montré des individus vêtus de noir et cagoulés, équipés d'armes de guerre. «Il y a plusieurs unités actuellement armées pour se protéger des attaques des terroristes qui se cachent parmi les manifestants», a indiqué à l'AFP Panitan Wattanayagorn, porte-parole du gouvernement. «L'idée de reprendre le contrôle de la zone demeure, mais les responsables devront décider quand et comment, pour éviter les affrontements», a-t-il ajouté. La nuit a été particulièrement tendue, les «rouges» affirmant qu'une nouvelle attaque de l'armée était imminente alors que les militaires prenaient position.
Samedi 18 avril, les leaders «rouges» ont annoncé leur reddition le 15 mai prochain. Mais ils ont aussi réaffirmé leur détermination d'ici là à poursuivre leur bras de fer avec le gouvernement. Une nouvelle manifestation est prévue mardi 20 avril.
La Thaïlande est profondément divisée entre les «rouges», qui ont juré de faire tomber le gouvernement d'Abhisit, et leurs ennemis jurés, les «chemises jaunes», qui souhaitent le voir rester en place avec le soutien des élites de Bangkok, palais royal compris. Dimanche, le mouvement royaliste des «jaunes» est pour la première fois intervenu dans cette crise, en lançant un ultimatum d'une semaine au gouvernement pour qu'il mette un terme aux manifestations, suscitant des craintes sur ce qui pourrait advenir d'un face-à-face entre les groupes ennemis. Le premier ministre, enjeu central de cette crise, a pour sa part exclu de démissionner et n'envisage pas d'élections avant la fin de l'année.