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Le ministre libyen des Affaires étrangères Moussa Koussa a prévenu que si Max Göldi ne lui était pas livré, son gouvernement agirait, sans donner de précision.
«Aucune ambassade ne doit devenir un moyen d'échapper à la justice», a expliqué Koussa à l'AP dimanche soir. «J'espère que cela ne nous poussera pas à adopter d'autres mesures».
Une cour d'appel libyenne avait réduit la condamnation de l'homme d'affaires suisse de 16 à quatre mois de prison pour violation des droits de résidence. Lui-même et un autre homme d'affaires suisse, Rachid Hamdani, avaient été autorisés à rester à l'ambassade le temps de leur procès. Hamdani a été acquitté.
Condamné à de la prison pour «séjour illégal» en Libye, Max Göldi qui avait trouvé refuge à l'ambassade suisse a décidé hier de se rendre aux autorités.
Avant l'expiration de l'ultimatum, il a décidé de sortir de l'ambassade helvétique, pour aller de lui-même à la police, selon son avocat.
Dans le collimateur libyen depuis 19 mois, suite à l'affaire du fils Khadafi, Max Göldi sera conduit à la prison d’Aïn Zara, près de Tripoli. Cet établissement pénitentiaire serait ouvert, toujours selon l'avocat, «il pourra recevoir de la visite à tout moment».
«Nous allons par la suite déposer une demande de grâce auprès du Conseil supérieur des instances judiciaires», a-t-il ajouté.
L'avocat de Max Göldi, Saleh al-Zahif, a déclaré à l'AP qu'il allait tenter de négocier la remise de son client aux autorités libyennes, pour qu'il puisse faire porter sa condamnation devant la cour suprême.
Son compatriote Rachid Hamdani a en revanche été blanchi par la justice, et «a reçu l'autorisation de quitter le pays», a déclaré à la télévision satellitaire Al-Jazira, le ministre libyen des Affaires étrangères.
Plusieurs policiers avaient pris position devant l'ambassade de Suisse après l'ultimatum.
La responsabilité de la sécurité de l'ambassade suisse à Tripoli est du ressort du pays d'accueil, ont averti hier les autorités helvétiques. « Nous continuons de travailler à une solution » pour la libération de deux hommes d'affaires suisses retenus en Libye depuis un an et demi, indique d'autre part le communiqué.
Les tensions diplomatiques entre Tripoli et Berne avaient débuté après la brève interpellation du fils de Moammar Kadhafi, Hannibal, et sa femme à Genève en 2008. Le couple avait été accusé d'avoir maltraité des domestiques.
La plainte ayant été retirée contre un dédommagement, mais Tripoli n'a pas voulu en rester là. Le colonel Kadhafi a retiré la plupart des fonds libyens des coffres helvètes et deux ressortissants suisses ont été arrêtés le 19 juillet 2008, officiellement pour activités commerciales et séjour illégaux.
De plus, la Suisse a dressé une «liste noire» de Libyens, parmi lesquels le colonel Kadhafi et sa famille, auxquels elle refuse un visa, ce qui s'applique automatiquement aussi dans les autre pays de l'espace de libre circulation de Schengen (22 pays de l'Union européenne et trois associés, dont la Suisse). Tripoli a répliqué en refusant les visas et l'entrée en Libye aux ressortissants de l'espace Schengen.