Il faut sauver le désert de Merzouga. Cette zone, à forte valeur écologique et au patrimoine extraordinaire, reste menacée par les effets de destruction naturelle et humaine. Des dunes à perte de vue, les plus hautes du pays, comme l’erg Chebbi, constituent un havre de paix, de solitude et de contemplation, profitable aux touristes du monde entier. C’est un lieu unique de par la richesse de son éco‐système et les espèces endémiques le peuplant. C’est également un endroit connu pour l’accueil chaleureux de ses habitants. L’éco-système de l’erg est fragile et il est à ce jour fortement menacé. Selon l’Association l’âme du désert, le tourisme mécanique (motos, quads, 4x4…) s’est développé depuis quelques années, dénaturant les dunes mais surtout éloignant les animaux : certains oiseaux, le lapin blanc du désert, le lézard, le putois ont été chassés par les véhicules et ont totalement disparu ; la vipère des dunes, le poisson des sables ainsi que le fennec n’apparaissent désormais que rarement.
De plus, une moto qui traverse les dunes occasionne une nuisance sonore telle qu’elle provoque du bruit dans tout l’erg jusqu’aux villages alentours, explique l’Association. Les accidents mortels de passagers de ces véhicules que l’on dénombre chaque année s’ajoutent aux risques encourus à chacun de leur passage par les promeneurs.
Les 20% de touristes pratiquant les« sports mécaniques » viennent avec leurs matériels, restent peu de temps et ne font vivre que certaines auberges et des stations-essence. Ils font fuir les animaux et importunent à la fois les populations locales et les milliers de touristes «promeneurs» qui viennent chercher le calme et la beauté, et qui font vivre les habitants de la région : auberges, transports (taxis, bus…), restaurants, boutiques, chameliers, coopératives locales.
Depuis quelques années, une coopération active s’est établie entre les habitants des villages, les commerçants et les promoteurs du tourisme en vue de préserver les atouts de Merzouga.