-
L'IRCPCS présente à Genève son Cadre de protection contre le recrutement des enfants dans les conflits
-
Les membres du Washington Institute for Near East Policy "impressionnés" par le niveau de développement à Dakhla-Oued Eddahab
-
Une délégation parlementaire australienne salue la dynamique de développement à Laâyoune-Sakia El Hamra
-
Nasser Bourita : Les diplomaties marocaine et française vont s'inscrire dans l'esprit du partenariat exemplaire et d'exception renforcé
-
Jean-Noël Barrot : La France entend accroître sa présence consulaire et culturelle au Sahara marocain
Une réelle détermination à mettre à contribution les médias afin de sensibiliser encore et encore sur les dangers de cette maladie qui, 32 ans après son apparition, constitue toujours un vrai problème de santé publique. Il va sans dire qu’il faut une volonté politique comme l’a déclaré Dr Nadia Bezad, présidente de l’OPALS. Et d’ajouter :«C’est là que le rôle joué par les médias est crucial afin d’attirer l’attention des décideurs politiques». C’est dans ce cadre qu’une convention de partenariat a été signée entre l’OPALS et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
L’occasion pour Younès Moujahid, secrétaire général du SNPM, de souligner que la presse appartient à la société et en tant que telle, elle devrait la servir. Et d’ajouter que les maîtres mots demeurent la prévention et la sensibilisation. Alors haro sur les tabous qui entourent tous les sujets touchant de près et de loin à la sexualité. La réalité est bien là et elle n’est pas toujours réjouissante surtout quand on sait que 4 décès par jour sont dus au sida. Il faut donc briser le silence et se mobiliser davantage.
Un discours partagé également par le représentant de l’ONU-Sida Maroc qui, tout en indiquant que la région a un faible taux de prévalence du VIH, n’a pas omis d’évoquer les différents facteurs de risque pour le VIH affectant notamment une population jeune et fortement mobile, sans oublier l’impact de la pauvreté et des inégalités sociales …Globalement, le défi consiste à exhorter les responsables politiques et sociaux des pays de la région MENA pour qu’ils reconnaissent la gravité de la menace et l’importance d’une approche proactive.Un défi majeur doit être relevé dans la région : maintenir un bon niveau d’information sur les taux de prévalence du sida et la fiabilité de ces données. Des systèmes de surveillance inadéquats peuvent négliger des foyers d’infection dans les groupes marginalisés et à risque élevé (travailleurs du sexe, drogués). Il est nécessaire d’apporter une réponse multisectorielle, à l’échelle de la société, qui fera intervenir toutes les composantes des médias afin d’obtenir des données pertinentes et à jour sur l’ampleur du problème dans la région à travers des reportages et enquêtes… Et du coup identifier les facteurs socio-économiques et culturels qui peuvent contribuer à la propagation de l’épidémie, rompre le silence concernant la maladie et surtout combattre la peur et la stigmatisation associées à l’épidémie.
Un autre volet où le rôle des médias semble déterminant en tant qu’acteur stratégique de développement, n’est autre que la santé sexuelle et reproductive : un droit humain et universel. Les chiffres avancés à ce sujet par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUPA) sont très parlants et font montre d’un grand déficit en matière d’informations.
A titre d’exemple, on apprend que 53% des jeunes filles ont déclaré avoir été choquées quand elles ont eu leurs premières règles, que 15% des jeunes ne connaissent aucun moyen de contraception et que si 60% des garçons fréquentent les professionnelles du sexe, près du quart d’entre eux n’utilisent jamais de préservatifs. Des constats effarants qui font ressortir tous les dangers qui guettent l’avenir des générations à venir si rien n’est entrepris pour les sauver.
Dans plusieurs pays, les jeunes suffisamment informés sur leur santé sexuelle ont choisi de retarder le début de la vie sexuelle, de réduire le nombre de partenaires et par conséquent de faire baisser le nombre de grossesses non désirées.