Toute cette campagne et toute cette vague d’arrestations doivent être faites pour nous rassurer quant à la sérénité et la détermination avec lesquelles elles sont menées. Sauf qu’une question se fait bien insistante. Lancinante. D’où provient, au fait, cette drogue que l’on ne cesse d’acheminer de manière quasi-ininterrompue et en aussi grandes quantités ? Toutes les étapes par lesquelles elle passe avant d’être transformée en « lingots », plaquettes ou poudre depuis les premières implantations, sont assurément connues de tous.
De plus, il y a les quantités saisies, il y a celles qui ont « la chance » de traverser de l’autre côté, mais tout le reste est mis à la disposition du consommateur local, avec tous les risques et les méfaits que cela entraîne.
Le problème de la drogue doit être traité à la base. Il faut une solution radicale. Il y a certes la responsabilité de l’Etat, mais toutes les autres composantes de la société ne sont pas moins concernées, les partis politiques en premier. Ceux, du moins, qui comptent pour de vrai, sur l’échiquier politique national, se doivent d’adopter une position claire et sans équivoque.
De toute la fortune qu’il y a tout autour du trafic de drogue, le petit peuple, du paysan à l’artisan, ne récolte que de petites miettes, à peine suffisantes pour leur survie, contrairement aux mafieux qui se remplissent la bedaine et les poches. C’est d’autant plus grave que depuis un certain temps, quelques barons de la drogue n’hésitent pas à envahir et à infester, par la même, le champ politique.
C’est d’autant plus urgent que tout un pays compte sur les prochaines élections pour envisager l’avenir du Maroc sous de meilleurs auspices.