Pour ses 25 ans : Le Béjart Ballet garde vivant l'héritage du fondateur


AFP
Jeudi 5 Avril 2012

Le Béjart Ballet Lausanne (BBL), fondé par Maurice Béjart, fête ses 25 ans avec la reprise à Paris de ballets phares de son répertoire et une nouvelle création, avec pour leitmotiv de garder vivant l'héritage du fondateur, près de cinq ans après sa disparition.
"On voulait fêter notre anniversaire avec le public parisien parce que c'est un public qui a été très fidèle à Maurice et à la compagnie", déclare à l'AFP Gil Roman, "fils spirituel" du chorégraphe français, qui a pris la direction de la compagnie depuis sa mort en 2007.
Pièce maîtresse du programme anniversaire donné du 3 au 7 avril au Palais des Congrès, "Boléro", l'un des chefs-d'œuvre chorégraphiques de Béjart créé en 1961 sur la musique de Ravel. La Mélodie, à laquelle est dévolu le rôle principal dans le ballet, est confiée tantôt à un homme, tantôt à une femme, installés sur un vaste tambour, tandis qu'un groupe de danseurs interprète le Rythme dans un mouvement allant crescendo.
"Le +Boléro+ est au répertoire de la compagnie. On le voit souvent dansé ici à Paris par d'autres gens. J'avais envie que ce soit la compagnie qui le fasse", assure Gil Roman.
Autre chorégraphie donnée pour les 25 ans du BBL, "Dionysos (suite)", un ballet inédit à Paris fait, selon Gil Roman, "pour montrer la force des garçons et la force de la danse masculine", réhabilitée par Maurice Béjart. Cette pièce, d'une grande vitalité, a été réalisée sur une musique du compositeur grec Manos Hadjidakis avec des costumes du couturier italien Gianni Versace et des décors d'un plasticien japonais Yokoo Tadanori.
"Aria", un ballet de Gil Roman sur le mythe du Minotaure également inédit à Paris et créé en 2008 peu après la mort de Maurice Béjart, fait aussi partie du programme anniversaire.
"Dans Aria, il y a au moins une bonne dizaine de danseurs qui ont changé depuis la création", relève Gil Roman. Sur les 38 danseurs actuels de la compagnie, la moitié n'ont pas connu son fondateur, ajoute-t-il.
"C'est la vie", relève Gil Roman qui a travaillé pendant trente ans aux côtés de Béjart comme danseur et assistant. "Evidemment que Maurice est là avec nous. C'est quelque chose de très vivant", poursuit-il. "Il est là à travers ses chorégraphies, à travers ce que je transmets aux danseurs."
"On parle toujours de Maurice et en même temps on fait beaucoup de créations" faute de quoi le Béjart Ballet Lausanne (BBL) serait condamné à mourir, assure-t-il.
Pour Julien Favreau, un "ancien" de la compagnie qui a travaillé presque 13 ans avec Béjart, "il est important pour nous de montrer qu'on garde le répertoire de Maurice. On a été l'outil de ses créations et maintenant on est le meilleur outil pour interpréter ses ballets".
"Nous, on a passé des heures dans le studio à travailler avec lui (...). C'est à nous de former un peu les jeunes à son langage chorégraphique", ajoute-t-il.
Mais, souligne-t-il, Béjart ne voulait pas que la BBL devienne "une compagnie musée". C'est pourquoi des chorégraphes invités travaillent auprès du BBL tout au long de l'année.
Le ballet du XXe siècle de Maurice Béjart s'était installé à Lausanne durant l'été 1987 pour devenir le Béjart Ballet Lausanne, qui se produit bientôt dans le monde entier. En 1992, le chorégraphe crée l'Ecole-Atelier Rudra Béjart.
La compagnie fêtera ses 25 ans par de nombreux spectacles à Lausanne et une vaste tournée dans le monde.


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