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La nouvelle galerie, présentée lundi à la presse, sera ouverte au public vendredi. L’exposition inaugurale, qui durera jusqu’au 26 janvier, est consacrée à l’artiste allemand Anselm Kiefer, qui vit et travaille en région parisienne. “Le Bourget avait de nombreux avantages: d’être près de Paris, d’offrir une sécurité importante et un bâtiment sublime que Jean Nouvel a accepté de rénover. Et enfin énormément d’atouts d’un point de vue logistique”, a indiqué M. Despres. “Nous sommes en direction de l’autoroute du Nord, route de communication vers nos entités à Londres, et nos clients en Belgique, Hollande et Scandinavie”, a-t-il ajouté. “Et nous sommes à 10 km de l’aéroport de Roissy”.
“Avec près de 30.000 atterrissages annuels, Le Bourget est la plus grande plateforme d’aviation privée d’Europe et 90% des passagers sont là pour des voyages d’affaires. Nous avons effectivement des clients qui font partie de cette clientèle d’affaires mais il n’y a pas qu’eux”, ajoute-t-il. “Ce ne sera pas une zone de duty-free”, a averti en plaisantant Larry Gagosian, 67 ans, dans un entretien au Wall Street Journal daté du 11 octobre.
“Cette galerie est une reconversion d’un lieu brut des années 1950/1960. Je crois beaucoup à la reconversion comme moteur de la transformation des villes, des métropoles”, souligne Jean Nouvel.
L’architecte reconnaît avoir eu “très peu de temps” pour mener la rénovation du lieu. “La diagnostic a été fait au mois de juin”, dit-il. Mais Larry Gagosian voulait être prêt pour la Fiac (Foire internationale d’art contemporain), ajoute-t-il.
Anselm Kiefer lui aussi est séduit par le lieu. “Quand je suis arrivé à Paris, je voulais acheter un hangar au Bourget. Mais j’étais artiste et et c’était trop cher pour moi”, souligne-t-il, en précisant avoir finalement installé son atelier à Croissy-Beaubourg, en Seine-et-Marne, près de Paris.
Habité par l’histoire de son pays, Anselm Kiefer, né en 1945, livre une vaste sculpture faite d’un champ de “blé” - plus grand que nature- poussant sur du sable et entouré d’une cage en acier. Baptisée “Morgenthau Plan”, elle fait référence à un projet de plan américain de 1944, qui envisageait de réduire l’Allemagne à une nation agricole après la guerre. “Ce plan a fuité et Hitler s’est servi de lui pour dire aux Allemands qu’ils devaient continuer à se battre s’ils voulaient y échapper”, déclare M. Kiefer. L’artiste présente aussi cinq grands et beaux tableaux de fleurs.