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En présence de plus de cent personnes, dont des élus, des fonctionnaires des collectivités territoriales, des acteurs associatifs, la rencontre se voulait plutôt incitative aux différentes composantes du territoire d’activer, chacun de son côté, l’article 5 de la Constitution. Si le gouvernement n’a osé rien faire à ce sujet, soulignent les participants, les collectivités et la société civile doivent assumer leur responsabilité et donner une visibilité à cette disposition constitutionnelle consacrant l’officialisation de la langue amazighe.
Dans ce sens, Abdellah Baddou, président du Réseau amazigh pour la citoyenneté, a souligné que les collectivités territoriales pourraient, en l’absence d’une loi organique, commencer par des mesures plutôt d’ordre symbolique, telles que la signalisation et les enseignes des établissements publics, comme les administrations, les écoles, ainsi que la dénomination des voies et ruelles. Il s’agit, selon lui, d’une certaine manière de réhabiliter la langue amazighe et de traduire dans les faits tous les slogans en faveur de l’amazighité.
Du coup, la seule voie est de lancer le débat public avec la participation de la société civile et des populations, et d’endiguer les actions menant vers la confiscation de ce débat sociétal «combien important pour l’équilibre psychique et identitaire d’une société plurielle et diversifiée», souligne-t-il.
Cette rencontre a été aussi une occasion pour présenter le guide conçu par Azetta amazigh, et dédié à l'intégration de l'amazigh dans les communes territoriales. Ce livre de moins de cent pages, donne une traduction en langue amazighe, à titre informel, de tous les documents administratifs offerts par les services des communes, afin de traduire dans les faits le principe de la réhabilitation de l'amazighité. En attendant la loi organique que le gouvernement semble ignorer, la société civile résiste et se montre déterminée à la mise en œuvre de l’article 5 de la Constitution. Sinon, que vaut une Loi fondamentale sans application ?