Point de vue

Ce qui devait arriver arriva !

Le régime de Bachar Al-Assad a été frappé de plein fouet. C’est le début de la fin de son existence après l’attentat spectaculaire qui a emporté trois de ses piliers et pas des moindres, et deux autres qui sont  dans un état grave. Il s’agit du ministre de l’Intérieur et du Chef de la sécurité nationale.
Ce sont donc tous les responsables chargés de mater la révolte qui ont été visés par l’attentat réussi par les révolutionnaires syriens.
Bachar Al-Assad se trouve désormais presque seul à la tête d’un régime chancelant. Combien de temps pourra-t-il encore tenir? Pourra-t-il avoir un dernier sursaut de lucidité pour comprendre que son bateau prend de l’eau de toutes parts et qu’il est temps pour lui de sauver sa peau, laissant le pouvoir au peuple syrien sans ajouter encore à ses souffrances.
En tout cas, l’Armée de libération syrienne, qui a revendiqué l’attaque du siège de la Sécurité nationale, un édifice ultra-protégé et considéré comme le centre de la politique de répression en Syrie, affirme que l’acte de bravoure perpétré n’est que le premier d’une série de grandes opérations visant à faire chuter Bachar Al-Assad et sa clique. Voilà donc le despote averti!
L’un des soutiens étrangers qui sont peu nombreux d’ailleurs du régime en déclin, la Russie, vient de reconnaître enfin que ses protégés sont en mauvaise posture.
Cependant, contre tout bon sens, les dirigeants russes continuent d’entretenir le conflit syrien en bloquant toutes les initiatives pour y mettre fin. Nostalgiques de la défunte Union soviétique et de la guerre froide, ils  veulent, à travers la crise syrienne, s’imposer à l’Occident et particulièrement aux Etats-Unis. Peine perdue, car en soutenant le régime de Bachar Al-Assad en perte de vitesse, c’est une cause perdue qu’ils défendent.