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Point de vue


Youssef BENZAHRA
Jeudi 19 Juillet 2012

La Syrie installée dans la guerre civile

La guerre entre les forces de répression du régime despotique syrien et les troupes de l’Armée libre se déroule désormais dans les quartiers de la capitale Damas. Les opposants syriens prenant de l’assurance ne craignent plus d’affronter les soldats à la solde de Bachar Al-Assad dans leurs propres fiefs, leur portant des coups sévères.  C’est dire que le régime syrien se trouve au bord de la déroute et du délitement.
D’ailleurs plusieurs de ses fidèles, certains pris de panique, commencent à faire défection. Et on s’attend à ce que le mouvement ira crescendo donnant ainsi le coup de grâce à un régime honni. Mais en attendant sa fin inéluctable, le régime baasiste continue de lancer ses hordes contre les populations civiles augmentant le nombre des victimes innocentes. Depuis le soulèvement de la population syrienne, on estime le nombre de morts à quelque 16.000, celui des blessés un peu plus du double et un million et demi de réfugiés.
C’est un véritable carnage auquel se livrent actuellement les forces de répression de Bachar Al-Assad utilisant des armes lourdes, notamment des chars et des hélicoptères.
Elles  profitent de l’incapacité de la communauté internationale à agir tant que la Russie continue à s’opposer à toute action ferme contre Damas en menaçant d’user de son droit de veto.
Bien des pays voudraient avoir recours à l’article 7 du Conseil de sécurité de l’Onu pour accentuer les sanctions économiques contre le régime syrien à défaut d’utiliser la force.
Mais il faut dire que l’étau commence à se resserrer autour de ce régime qui va bientôt se trouver isolé d’autant plus que nombre de pays ont décidé de déclarer persona non grata ses représentants diplomatiques. C’est le cas notamment du Maroc. Et comme le ridicule ne tue pas, Asmaa Al-Assad, l’épouse du despote ne trouve mieux à faire alors que le peuple syrien se fait massacrer que renouveler sa garde-robe et le mobilier du palais présidentiel qu’elle a payés un demi-million de dollars. Cela rappelle le comportement de Marie-Antoinette, l’épouse de Louis XVI qui, pendant que le peuple français mourait de faim, elle, se couvrait de bijoux. On ne peut oublier la fameuse phrase qu’on lui prête : «Si le peuple n’a pas de pain, qu’on lui serve des brioches!» Le peuple français révolté a su lui faire payer cher sa désinvolture  en la faisant guillotiner.  Serait-ce le cas d’Asmaa Al-Assad qui pourrait faire les frais de son inconvenance et en même temps payer pour les crimes de son époux?


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