Point de vue : Syrie, La Ligue arabe jette l’éponge


Youssef BENZAHRA
Mardi 20 Mars 2012

Enfin la Ligue arabe se rend à l’évidence ! Le secrétaire général de l’instance arabe en personne reconnaît que son organisation est incapable d’adopter une résolution contraignante pour les dirigeants de Damas qui se livrent  à la tuerie systématique du peuple syrien, profitant du soutien indirect de Moscou et de Pékin. Ces derniers usent de leur droit de veto au Conseil de Sécurité pour empêcher toute condamnation du régime syrien et de l’aide en armements de l’Iran. Le numéro un de la Ligue arabe explique l’échec de l’instance arabe par l’absence de moyens  matériels pour contraindre, le cas échéant, les gouvernants syriens à cesser le massacre de la population. Le seul arsenal dont elle dispose, à savoir les résolutions et recommandations, est  resté lettre morte.
Aussi, la Ligue arabe se trouve obligée de reconnaître que les Nations unies, et particulièrement le Conseil de sécurité, sont la seule instance à prendre des mesures contraignantes contre le régime syrien.
Or, jusqu’à présent, le Conseil de sécurité de l’Onu se trouve lui aussi paralysé à cause, comme on le sait, du double veto russo-chinois. Les deux pays veulent mettre bourreaux et victimes sur un pied d’égalité. C’est-à-dire s’il y a condamnation, elle doit concerner, à la fois, les dirigeants syriens et les  opposants au régime.  Ce qui n’est pas évidemment l’avis des autres membres du Conseil de sécurité qui demandent que seuls les dirigeants syriens doivent être condamnés pour leurs actes ignominieux contre le peuple syrien. En fait, la communauté internationale se trouve aujourd’hui désarmée face à la détermination du régime syrien à poursuivre le travail commencé, celui de l’extermination de tous les opposants et même au-delà !  Bachar Al Assad et ses acolytes, à force de tergiverser, sont devenus de véritables anguilles, on ne sait comment les attraper…Toutes les propositions et les missions dépêchées auprès d’eux se sont terminées en queue de poisson. La dernière, celle de Kofi Annan, l’ex-secrétaire général des Nations unies, a connu le même sort.
Certes, on ne veut pas reconnaître l’échec total de la mission de l’ancien S.G de l’Onu. On lui laisse une chance de convaincre les gouvernants syriens de revenir enfin à la raison. Sans se montrer pessimiste, on peut avancer que cela relève d’une mission impossible.


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