Les soulèvements populaires qui ont secoué le monde arabe, du Maghreb au Machreq, ont emporté dans leur sillage des chefs d’Etat qu’on pensait inamovibles. C’est une grande surprise!
Personne ou rares ceux qui s’attendaient à ce que les masses arabes longtemps timorées, sinon résignées quant à leur sort pouvaient enfin se secouer et crier leur colère. Le mot d’ordre exprimé: dignité, droit, démocratie, mettant sous silence le droit au pain!
Retrouver la dignité est un vœu devenu primordial pour les jeunes de tous bords qui manifestent.
La Hogra est devenue pire que d’avoir le ventre vide, répétaient et répètent encore des milliers de manifestants.
Les pouvoirs autocrates en place ont été pris de court devant l’ampleur du soulèvement de la rue. Pour y faire face, ils ont utilisé le seul langage qu’ils maîtrisent à savoir la répression. Mal leur en a pris !
Si par le passé les régimes autoritaires pouvaient agir à leur guise pour réprimer leur peuple, cette fois-ci la donne a changé !
Contre l’offensive policière et militaire des gouvernants, les protestataires ont choisi, eux, la non-violence même si, ici ou là, des individus ont choisi de se sacrifier, en s’immolant par le feu comme le tunisien Bouazizi. Ce fut l’étincelle qui a déclenché le feu de la révolution tunisienne.
Si devant l’ampleur du mouvement de protestation populaire, certains dirigeants ont préféré la fuite comme le Tunisien Ben Ali et l’Egyptien Moubarak, d’autres ont choisi la confrontation. C’étaient les cas du Libyen Kadhafi ou du Yéménite Ali Saleh ou encore du Syrien Bachar Al Assad.
Si les deux premiers ont terminé leur règne dans des conditions lamentables, Kadhafi trouvant une fin tragique, Ali Saleh qui a échappé miraculeusement à un attentat a été obligé de démissionner sous la pression internationale. Quant à Bachar Al Assad, sa fin ne saurait tarder…
Le Printemps arabe qui a constitué l’événement marquant de cette année 2011, et qui sera inscrit sans nul doute dans les annales de l’Histoire contemporaine arabe, a fait des émules au-delà des frontières arabes.
Ainsi, des mouvements des indignés ont vu le jour en Espagne, en France, en Israël, aux Etats-Unis et en Russie.
D’habitude, ce sont les jeunes Arabes qui étaient prompts à imiter tout ce qui ce passait ailleurs. Cette fois-ci, ce sont les autres qui sont inspirés par les jeunes arabes en révolte.
Sans vouloir paraphraser Mao Zedong qui disait «Que cent fleurs s’épanouissent et que cent écoles rivalisent», le Printemps arabe aura maqué l’Histoire en permettant aux peuples arabes d’avoir voix au chapitre.