C’était la rançon à payer pour voir ce potentat arabe, encore un autre, quitter le pouvoir après avoir mis le pays à feu et à sang !
Après plus de trente ans de pouvoir, Ali Abdellah Saleh se trouvait tellement bien dans son fauteuil qu’il ne voulait point le quitter malgré les protestations véhémentes des Yéménites. Seule concession qu’il pouvait faire, c’est de passer le flambeau à sa progéniture. En somme, faire du Yémen une République héréditaire à l’instar d’autres dans la région. Mais le peuple yéménite ne l’entendait pas ainsi. On sait ce qui advint du Yémen par la suite.
Après la semi-victoire des Yéménites, le président Ali Abdellah Saleh quitte le pouvoir, mais a-t-il quitté la scène politique pour autant ?
Pas tout à fait. C’est son adjoint qui assume l’intérim jusqu’aux élections législatives et présidentielles du 23 février prochain. Plus grave encore, il a installé ses pions dans tous les rouages de l’Etat. Ainsi il veut garder le cordon ombilical avec le Yémen qu’il « chérit » tant !
D’ailleurs, n’a-t-il pas dit que dès son retour des Etats-Unis où il se rend pour un complément de soins après l’attentat dont il est sorti indemne par miracle, qu’il dirigera en personne le parti majoritaire ?
En somme, il aura quitté le pouvoir par la porte pour y revenir par la fenêtre!
Il reste que c’est son vœu le plus cher ! Pourra-t-il le réaliser ? D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous le Potomac, le fameux fleuve de Washington.