Devant le tollé suscité par son décret controversé interdisant aux étudiants étrangers en fin d’études de travailler ou de faire des stages professionnels en France, Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur, à la recherche de toute opportunité pour séduire l’électorat populaire, a décidé de reprendre sa copie. Il promet une nouvelle version supprimant les « malentendus ».
Les socialistes comme de nombreuses associations ne sont pas de cet avis, et demandent tout simplement l’annulation du décret vilipendé. L’une des collaboratrices de François Hollande, candidat à la présidence, est plus affirmative, soulignant que « l’accueil des étudiants étrangers en France constitue un enjeu crucial dans le processus d’internationalisation des universités françaises et dans la constitution des réseaux avec les universités étrangères prestigieuses ». Elle considère aussi que la décision inconvenante de Claude Guéant pénalise en même temps les étudiants français eux-mêmes qui ont besoin pour étudier dans les universités étrangères que les étudiants étrangers puissent venir en contrepartie en France.
Au-delà des dommages collatéraux que son décret pouvait provoquer, ce qui compte pour le ministre français de l’Intérieur, c’est de gagner autant de voix parmi l’électorat populaire au profit du président candidat.
Toute décision ou action pouvant agir dans ce sens, Claude Guéant la considère comme la bienvenue. Ainsi, vante-t-il son bilan record en matière d’expulsions au cours de l’année 2011. Ils sont un peu plus de 32 000 étrangers qui ont été expulsés. C’est un chiffre jamais atteint, se targue-t-il !
Dans la foulée, le ministre français de l’Intérieur dit vouloir réduire le nombre d’entrées des étrangers en situation régulière : le ramener à 150.000 au lieu de 200.000 actuellement. Claude Guéant qui joue son rôle à la perfection de rabatteur des voix populaires et d’extrême droite sait que son avenir politique est compromis. C’est pourquoi, il a cherché une place au soleil en briguant un poste de parlementaire en se faisant parachuter à Boulogne. Déjà sa candidature suscite bien des critiques au sein même de sa famille politique.