Certes, ils ont un nouveau président qui est un ancien opposant, un gouvernement de coalition et une Chambre constituante qui prépare la nouvelle loi fondamentale du pays. En somme une structure quoique provisoire, a fait naître de grands espoirs.
Or, voilà que l’on assiste à des maladresses qui ont provoqué un énorme tollé, notamment en ce qui concerne la nomination des patrons des médias officiels. Parmi les nommés, on retrouvait d’anciens serviteurs de l’ancien régime. Serait-ce une erreur de jugement d’une équipe gouvernementale encore vierge ?
En tout cas, devant les réactions suscitées par ses mauvais choix, le nouveau gouvernement s’est dépêché de revenir sur ses désignations malencontreuses.
Au-delà de la nomination des nouveaux patrons des médias officiels, la question qui se pose actuellement en Tunisie c’est : qu’en est-il de l’indépendance des responsables et des journalistes exerçant dans les organes de presse de l’Etat? Est-ce comme sous l’ancien régime, les nouveaux responsables doivent travailler sous le joug du gouvernement et être donc tributaires de ses instructions et directives ?
Bien des professionnels ne l’entendent pas ainsi ! Pour eux, le Printemps qu’ils ont initié doit leur permettre à la fois d’acquérir leur indépendance d’exercer et de bénéficier d’une presse libre.
Auront-ils finalement gain de cause ? C’est un défi qu’ils entendent relever sans rien relâcher.
Il faut savoir maintenant si les nouveaux gouvernants sont prêts à jouer le jeu et de répondre au vœu des journalistes tunisiens!