L’occasion nous est fournie cette fois-ci dans le conflit avec l’Iran qui développerait une arme nucléaire. Il reste à distinguer le vrai du faux dans l’entreprise iranienne. Téhéran dispose-t-elle réellement du savoir-faire nécessaire, et surtout de l’intention de se doter de moyens nucléaires offensifs ou s’agit-il uniquement de créer un épouvantail pour faire peur à ses ennemis et particulièrement Israël ? Si tel est le cas, les dirigeants au pouvoir en Iran manquent d’habileté. Pour tout dire, ils ne sont pas astucieux, pour ne pas dire intelligents. Ils ne font que donner du grain à moudre justement aux Israéliens qui trouvent là un moyen inespéré de détourner l’attention sur leur politique d’agression permanente en terre palestinienne. En plus de créer un climat de tension dans la région.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui entreprend actuellement une visite aux Etats-Unis veut en profiter pour presser l’Administration américaine de lui donner le feu vert afin de lancer une offensive contre l’Iran et notamment ses installations nucléaires, particulièrement celles réputées « inviolables ». S’agit-il de la part d’Israël comme d’ailleurs de l’Iran du jeu du poker menteur ? En n’encourageant pas l’idée d’une attaque israélienne éventuelle contre l’Iran, on ne sait jamais, les Etats-Unis veulent éviter de se trouver impliqués dans une aventure aux conséquences inconnues étant donné la géopolitique de la région.
C’est pourquoi, le Président américain a décidé de profiter des assises de l’AIPAC, l’organisation du lobby juif aux Etats-Unis, pour lancer un ultime avertissement à l’Iran et le dissuader de poursuivre son projet nucléaire offensif, et de se conformer enfin aux résolutions de l’Agence d’énergie nucléaire de Vienne.
Les Israéliens affirment craindre que les Etats-Unis se montrent peu enthousiastes et pas assez énergiques face à Téhéran maintenant que la Corée du Nord qui, elle, dispose réellement d’une arme nucléaire, a fait part de son intention de geler son arsenal et d’entamer son ouverture sur l’extérieur. Il reste à souligner qu’Israël qui remue ciel et terre sur le projet nucléaire iranien fait l’impasse sur son propre arsenal nucléaire qui est, lui, opérationnel. Dans son centre de Daimona dans le désert du Néguev, Israël dispose de quelque 200 bombes atomiques prêtes à l’emploi. L’explication fournie par les Israéliens comme par leurs alliés est que cet arsenal permet à Israël de se défendre contre ses ennemis, c’est-à-dire les pays arabes alentours, le cas échéant. Une explication pour le moins guère convaincante et donc peu crédible quand on sait que les pays arabes ne disposent pas d’armes nucléaires et de surcroit leur armement défensif classique est bien inférieur en nombre et en qualité que à d’Israël. Sans compter que les Etats-Unis sont toujours là pour voler au secours de leur protégé en cas de besoin. S’il y a un pays qui constitue réellement un danger dans la région du Proche-Orient, c’est bien Israël à cause de sa politique belliqueuse et de spoliation.
Ainsi et pour la énième fois, les Nations unies viennent de dénoncer la mainmise des Israéliens sur les grottes de la région de la Mer morte, expulsant des milliers de Palestiniens.
Le Bureau de coordination pour les affaires humanitaires dans les territoires occupés a annoncé que la région en question n’est plus autorisée aux Palestiniens, soit pour y habiter ou y mener des activités d’intérêt public. De ce fait, les pertes économiques des Palestiniens sont estimées à un milliard de dollars annuellement.
L’agression perpétuelle des Israéliens contre les Palestiniens ne connaît pas de limite. Ils ont fait récemment irruption dans la télévision éducative palestinienne s’emparant des équipements à défaut de les détruire.
On se demande quelle justification vont trouver encore les soutiens et alliés d’Israël à ce comportement barbare de leur protégé.