Ce n’est pas un poisson d’avril mais bel et bien une décision programmée, et pour avoir plus d’effet, elle sera annoncée dans le discours à la Nation de la Reine en personne, le mois prochain.
Mais qu’est-ce qui a poussé le gouvernement britannique à recourir à une loi prohibitive? A cette loi liberticide?
La ministère britannique de l’Intérieur justifie sa décision, qui a soulevé un tollé des associations des droits civiques, par la montée du crime et le terrorisme, et doit donc permettre aux multiples services de sécurité d’agir en conséquence.
Ainsi, les agences de sécurité britanniques peuvent vérifier sans autorisation ou accord préalable le contenu privé des utilisateurs des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et autres...
De plus, les fournisseurs des réseaux sociaux seraient tenus de doter les services offerts de moyens de contrôle permettant aux services de sécurité de suivre en temps réel le contenu des mails et échanges. Même les jeux consultés seraient contrôlés.
Si la censure des réseaux sociaux, qui est pour le moment au niveau de projet, est finalement adoptée en mai prochain, le gouvernement britannique créera une première et rappellera des temps révolus, ceux du soviétisme où la vie de chacun était suivie, scrutée à tout moment.
C’est un recul de la démocratie en Grande-Bretagne jusqu’ici réputée pour être un exemple justement de la liberté et des droits de l’Homme.
Il est à craindre que la loi liberticide que la Grande-Bretagne s’apprête à adopter ne soit prise comme exemple par d’autres pays démocratiques sous prétexte de la recrudescence du crime et la menace terroriste.
Plus gravement encore, l’exemple des autorités britanniques risque de conforter les politiques autocratiques de certains dirigeants du tiers-monde.