Les Américains sont également de la partie. Dès que l’Unesco a décidé à la majorité de ses membres d’admettre l’autorité palestinienne au sein de cet organe important de l’ONU, l’Administration américaine a été prompte à suspendre sa contribution, et par la même occasion geler sa contribution à l’Autorité palestinienne sauf son aide aux forces de maintien de l’ordre. Autrement dit, il s’agit d’apporter une aide à la police et autres forces de sécurité chargées de maintenir l’ordre ou plutôt, le cas échéant, d’agir pour assurer la quiétude d’Israël.
Il va de soi que les Palestiniens refusent de jouer le rôle de protecteur auxiliaire des Israéliens! Et donc rejettent l’offre conditionnée des Américains.
L’Autorité palestinienne se dit prête à renoncer à l’aide américaine si elle devait contraindre les Palestiniens à devenir les subalternes des Israéliens.
C’est un message clair que les Palestiniens veulent adresser au Congrès américain qui discute justement la question de l’aide américaine aux Palestiniens. Si par le passé, les Américains apportaient leur aide aux Palestiniens, c’est pour compenser le soutien massif qu’ils accordent à Israël.
C’est le moindre geste qu’ils pouvaient faire à l’endroit des Palestiniens qui vivent sous le joug des Israéliens considérés comme les protégés privilégiés des Etats-Unis. D’ailleurs, l’Autorité palestinienne a vu son rôle annihilé depuis que les Israéliens se permettent d’agir comme bon leur semble dans les territoires palestiniens, en autorisant la construction de nouvelles colonies ou faisant des incursions pour procéder à des arrestations de citoyens palestiniens, sinon détruire et s’approprier des terres.
Les Israéliens agissent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est en toute liberté, ignorant l’existence d’une autorité palestinienne reconnue par la communauté internationale.
Comble du mépris, les autorités israéliennes reprochent à l’Autorité palestinienne de refuser de s’asseoir à la table des négociations. N’est-ce pas se moquer du monde ?
Il faut dire qu’Israël est passé maître dans le peu de cas qu’il fait du reste du monde tant qu’il se sait soutenu par les Américains.