
Se sachant en perte de vitesse et voulant jouer son va-tout, il veut prendre la classe politique israélienne de court et mettre tout le monde devant le fait accompli.
Netanyahou avance comme argument pour justifier des élections anticipées par le défi qu’Israël doit relever, celui de la sécurité et les problèmes économiques.
Quand le Premier ministre israélien évoque la sécurité d’Israël, il faut entendre par-là la menace que ferait planer le projet nucléaire iranien sur son pays. Il en fait une fixation, d’autant que son protecteur privilégié, à savoir Washington, ne veut pas le suivre dans sa folle entreprise de lancer une attaque contre les installations nucléaires iraniennes.
Quant aux problèmes économiques auxquels se trouve actuellement confronté Israël, ils sont la cause de remous au sein de la population qui accuse le contrecoup de la politique belliqueuse des gouvernants, lesquels consacrent le gros du budget de l’Etat à l’armée et aux forces de sécurité.
D’ailleurs, le gouvernement n’a toujours pas pu faire voter le budget 2013.
L’appel de Benyamin Netanyahou à des élections anticipées n’est en fait qu’un nouveau tour de passe-passe pour rester au pouvoir, quitte à sacrifier certains de ses soutiens actuels comme Lieberman, l’extrémiste ministre des Affaires étrangères.
En effet, des observateurs ne manquent pas de constater que la démarche de Netanyahou est dictée par des calculs personnels afin d’empêcher ses adversaires politiques de s’allier éventuellement, ce qui risque de contrer ses propres projets et d’anticiper l’évolution que pourraient connaître les prochaines élections présidentielles américaines d’autant que les relations ne sont pas au beau fixe entre l’actuel locataire de la Maison Blanche et le Premier ministre israélien.