Quoi que disent les amis et partisans du président sortant, Nicolas Sarkozy n’était que l’ombre de lui-même s’empêtrant dans l’invective, seul argument qu’il a trouvé pour réagir face à un François Hollande dominateur, révélant une grande maîtrise des dossiers et un sens indéniable d’homme d’Etat.
Le candidat socialiste, tout au long du débat, a démontré la solidité de ses convictions et le sérieux de ses engagements. C’est un homme confiant en lui-même et en la haute mission qui l’attend.
François Hollande a «bluffé», comme on dit dans le jargon familier, ses proches et les militants de son parti. Il va sans dire qu’il a de même convaincu les Français.
Si les Français votent dimanche en faveur du candidat socialiste, ils auront fait à n’en pas douter le bon choix. Le choix d’un président qui a décidé d’être le serviteur du peuple de France en rendant à la fonction présidentielle sa crédibilité et aux Français l’espoir, cette notion qu’ils ont perdue en ce temps de crise.
Lors de sa prestation, Sarkozy voulait faire étalage du bilan de son quinquennat, mais mal lui en a pris, c’était un bilan désastreux, faisant porter son insuccès sur l’autre, sur la conjoncture internationale qui n’était pas au rendez-vous.
Face à la contradiction que lui opposait son adversaire socialiste, le président sortant n’a trouvé mieux pour se défendre que l’invective voire l’insulte, sinon l’esquive dont il s’est révélé maître.
Les urnes parleront demain. Elles diront qui sera le prochain locataire de l’Elysée. Les électeurs ont le choix entre la justice, le redressement et le rassemblement ou tout le contraire que leur promet déjà le président sortant.