Ainsi, la zone Euro se trouve dans la même situation des pays en mal de gestion économique, ceux souvent du Sud.
Le tandem Sarkozy-Merkel aura usé de toutes les manœuvres pour éviter l’effondrement de la monnaie unique, mais il est aujourd’hui contraint de rendre son tablier, et de faire appel au pompier FMI pour éteindre le feu qui allait consumer la maison Euro.
Appeler au secours le FMI ne devait pas être chose facile. C’est mettre la fierté des 17 pays de la monnaie unique sous la botte. Les grands déçus auront été le président français et la chancelière allemande qui ne pouvaient se résoudre à ce camouflet !
Peut-il en être autrement ? Sûrement pas !
C’était le seul moyen de préserver l’euro, mais pour combien de temps encore ?
Il est vrai que les 17 ministres des Finances de la zone Euro ont trouvé l’astuce d’accroître leur contribution au FMI, en contre-partie, l’institution financière internationale devra soutenir les pays en difficulté. L’Italie se trouve dans ce cas de figure! D’autres pays pourraient s’ajouter à la liste.
Pourtant, les Etats de la zone Euro avaient créé un fonds de stabilité financière pour accorder des prêts aux pays en difficulté. Mais le FESF s’est avéré incapable de jouer le rôle pour lequel il a vu le jour car son sort étant étroitement lié à ceux qui garantissent ses fonds, entre autres, la France menacée de dégradation imminente de sa triple note A.
La Banque centrale européenne (BCE) qui pouvait éventuellement intervenir, s’est abstenue afin d’éviter de transgresser ses statuts qui lui imposent de veiller à la stabilité de la monnaie unique et à l’inflation.
C’est d’ailleurs ce qu’a fait la BCE en venant en aide aux banques françaises auxquelles elle a avancé la somme rondelette de 500 milliards d’euros. Mais cette action, qui a ébranlé la Bourse de Paris tout en sauvant les banques, est loin de contribuer à régler le problème des dettes souveraines.