Il y a quelques jours, des explosions et des attaques coordonnées, une quarantaine, se sont produites dans différentes régions du pays faisant une centaine de morts et de blessés.
C’est le cauchemar qui se poursuit pour les Irakiens qui vivent désormais au rythme des voitures piégées et des attentats.
Pour le Premier ministre, Nouri El Maliki, ce sont les dissensions politiques qui sont à l’origine de la recrudescence des attentats dans le pays, un argument plutôt fallacieux quand on sait que l’actuel chef du gouvernement n’est pas en odeur de sainteté auprès du microcosme politique irakien.
Nouri El Maliki use de subterfuges pour se maintenir à son poste malgré l’opposition de ses adversaires politiques ainsi que celle des dignitaires religieux.
Les Américains qui ont emmené dans leurs bagages des opposants à Saddam Houssein pour assurer la succession de son régime ont manqué pour le moins de perspicacité. Car leur choix est loin d’avoir été probant puisqu’aucun de ceux qu’ils ont fait venir n’a réussi à pacifier l’Irak et instaurer un régime qui soit accepté par toutes les composantes du pays en vue de préserver son unité. Au contraire, nous avons assisté à un début de partition de l’Irak avec l’autonomie unilatérale du Kurdistan au nord sans parler des animosités exacerbées entre chiites et sunnites et entre fractions chiites elles-mêmes. L’invasion américaine en Irak aura été un grand fiasco.
Le projet américain d’instaurer, dans ce pays, la liberté et la démocratie pour servir d’exemple dans la région fut une grande mascarade. Les Américains n’ont réussi finalement qu’à mettre l’Irak en ruine et le déstabiliser ethniquement et politiquement avant de l’abandonner à son triste sort.