
Les dirigeants turcs affirment que leur pays n’a pas l’intention d’engager la guerre avec la Syrie, mais la Turquie réagira chaque fois qu’elle est agressée. Le régime de Bachar Al-Assad voudrait-il tester ainsi la réaction des dirigeants turcs ou chercherait-il à desserrer la pression que lui fait subir l’Armée libre syrienne, sinon voudrait-il, de guerre lasse, étendre son conflit aux pays voisins ?
Une chose est sûre, Bachar Al-Assad et la clique encore au pouvoir à Damas sont aujourd’hui aux abois.
Le déploiement de tous les types d’armements et le soutien des milices ne sont pas venus à bout des forces d’opposition de plus en plus organisées, mieux aguerries et plus que jamais déterminées à en finir avec les despotes au pouvoir.
Aujourd’hui, la Syrie est à feu et à sang. Toutes les villes, toutes les localités, même celles inscrites au patrimoine mondial sont sous le feu nourri des chars, des mortiers et des chasseurs MIG faisant des milliers de victimes. Le bilan est estimé depuis le déclenchement des événements à 23.000 entre morts et blessés. L’atrocité des attaques contre la population a poussé des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à prendre le chemin de l’exode pour se réfugier en Jordanie, en Turquie et même dans de lointains pays.
Pourtant, les très rares pays qui soutiennent le régime de Bachar Al-Assad, autrement dit l’Iran et la Russie, qui a usé, une fois encore, de son veto pour éviter une condamnation du Conseil de sécurité de l’Onu, avaient demandé à leur protégé de se montrer plus circonspect et de s’abstenir d’envenimer le conflit plus qu’il ne l’est actuellement, et de ne pas céder à sa folie d’utiliser éventuellement l’arme chimique.
En effet, Bachar Al-Assad, à la dérive, semble prêt à s’engager dans toutes les aventures hasardeuses, voire dangereuses pourvu qu’il sauve son régime. Pour combien de temps encore, et surtout… dans quelle condition ?