Les pays arabes de la région, longtemps réticents à avoir des relations privilégiées avec la Turquie héritière de l'empire Ottoman, semblent finalement s'y résoudre depuis que le régime iranien a tenté de s'immiscer dans les affaires de certains pays de la région allant jusqu'à y fomenter des troubles. Nous avons l'exemple du Royaume de Bahrein.
Et puis il y a la situation de répression en Syrie, la proximité de la Turquie avec ce pays, et le rôle prépondérant qu'elle peut jouer.
Aujourd'hui, les dirigeants turcs sont reçus dans les capitales du Proche-Orient en pompe. On ne peut pas dire en sauveurs, mais en alliés. Qui plus est, en partenaires dans une région en effervescence.
C'est dire que la méfiance que les pays arabes pouvaient observer à l'égard de la Turquie est en train de s'estomper. De même, Ankara dans ses nouvelles relations avec les pays arabes est plutôt humble. Il ne prend pas la grosse tête ! Et cela convient aux dirigeants arabes qui ne veulent pas voir se renouveler l'exemple iranien.
Avant d'engager l'offensive diplomatique en direction des pays arabes, les Turcs ont commencé d'abord par la séduction de leurs feuilletons à l'eau de rose qui ont conquis les chaumières arabes.
Si la Chine avait un moment usé de la diplomatie du ping pong pour s'ouvrir sur le monde, la Turquie, elle, a eu recours à ses comédiens et comédiennes, et les beaux paysages du pays pour se faire connaitre du public arabe. Ce qui veut dire faire la politique autrement.