Alors que l’échéance des élections présidentielles françaises approche, tous les candidats ou leurs camps se lancent dans une surenchère effrénée pour engranger la moindre voix et mettre ainsi tous les atouts de leur côté le jour «J».
Voilà qu’une parlementaire du parti majoritaire, l’UMP, en mal de publicité vient de proposer un projet de loi reconnaissant le génocide arménien.
Pour ne pas être en reste, les députés de tous bords lui ont emboité le pas pour voter le texte de loi.
Or, la démarche de la représente de l’UMP, qui se faisait remarquer plutôt par une participation toute relative aux débats de l’Assemblée, prend un caractère opportuniste. Cela lui permettait de sortir de l’ombre et en même temps de susciter un débat dont elle ne pouvait soupçonner l’issue. Avant même l’adoption du texte de loi sur le génocide arménien, la Turquie s’est manifestée d’une manière vigoureuse en considérant qu’il s’agit là d’une intrusion dans ses affaires intérieures et menace la France de représailles !
Les autorités turques très déçues affirment qu’une telle loi ouvrirait des plaies irréparables dans les relations turco-françaises.
Ce ne sont pas uniquement les Turcs qui ont mal réagi à l’adoption par l’Assemblée nationale française de la loi reconnaissant le génocide arménien.
Ainsi, les historiens se disent opposés à l’ingérence du législateur dans l’histoire. Ils soulignent que ce n’est pas aux politiques d’écrire l’histoire.
Certains considèrent que le fait que les législateurs français votent une loi qui ne concerne pas l’histoire nationale est problématique !
Dans ce cas, la France ne va-t-elle pas voter une loi contre tous les crimes de l’humanité comme l’extermination des indiens d’Amérique ?
Que dire si un parlement ou des parlements étrangers décidaient de voter des lois dénonçant le génocide auquel s’est livrée la France en Afrique et ailleurs ?
De ce fait, la France se trouverait dans la situation de l’arroseur arrosé !