Une telle démarche aurait été impensable il y a quelque temps encore ! Mais la crise est bien installée, et les rustines jusqu’ici utilisées ne semblent rien donner! La dernière décision prise récemment par les Européens à Bruxelles pour contribuer à solutionner la crise, c’est la baisse des dépenses publiques. C’est une manière de réclamer aux pays européens d’entamer la rigueur.
Bien que la chancelière allemande, Angela Merkel se montre optimiste en soulignant que la crise financière est en voie d’être surmontée, cela reste pour le moment du domaine du souhait!
Autrement, pourquoi faire le déplacement à Pékin pour solliciter le soutien du gouvernement chinois?
Les Chinois, on peut le deviner, réjouis d’être appelés à la rescousse de l’Europe malade de sa crise financière, goûtent leur plaisir alors que jusque-là, ils étaient très critiqués pour le non-respect des droits de l’Homme et le dumping commercial qu’ils pratiquent.
Ils se disent d’accord pour aider l’Europe à traverser son épreuve, mais à condition que les Européens soient capables de montrer plus d’unité en vue de réformer de leur système financier et d’encourager le développement. Ainsi donc, la Chine se présente en donneuse de leçon aux Européens. C’est un retournement des rôles.
Pékin est favorable à un euro fort. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Certes, l’Europe dispose d’une monnaie commune, mais son système financier pose problème.
Les pays européens n’arrivent pas à respecter leurs engagements relatifs à leur déficit budgétaire.
Le déplacement de la chancelière allemande à Pékin avait un double objectif. Plaider la cause financière européenne et le soutien de la Chine pour un euro fort, mais également pour agir pour sa propre chapelle. C'est-à-dire attirer des investissements chinois dans son propre pays.
Connaissant l’entregent de la chancelière Angela Merkel, on peut avancer sans risque de se tromper qu’elle réussira à intéresser les Chinois aux marchés allemands.