Il reste cependant que le modèle germanique n’est pas tout à fait ce que l’on pense. Il a ses faiblesses, son talon d’Achille.
Contrairement à plusieurs pays européens et même au-delà, la balance commerciale allemande était excédentaire de 145 milliards d’euros en 2011, et ceci grâce à ses exportations haut de gamme. C’est le cas de Siemens, Porshe, Daimler Mercedes ou encore Wolswagen dont la firme a fait un bénéfice net de 15,4 milliards d’euros, devenant ainsi le premier groupe automobile européen en 2011. Or, c’est l’arbre qui cache la forêt.
Malgré ces chiffres a priori florissants, l’économie allemande considérée comme la quatrième puissance économique mondiale passe actuellement par une phase de régression.
Ce qu’il faut savoir, c’est que l’Allemagne a une double économie : le secteur d’exportation non soutenu connu pour son grand dynamisme, sa créativité et sa forte concurrence et d’un autre côté, un secteur boiteux, celui des services qui souffre de nombreux handicaps particulièrement, l’aide des pouvoirs publics et qui ne fait rien pour son développement et son élargissement à d’autres activités…
Dans ce domaine, l’Allemagne se trouve dans la même situation que des pays du Sud de l’Europe. Le pouvoir d’achat des consommateurs est faible ainsi que celui des sociétés et des entreprises importatrices.
Si l’Allemagne avait développé son secteur des services, elle aurait pu contribuer à soulager ses partenaires commerciaux tels que la Grèce et l’Espagne qui connaissent actuellement les crises que l’on sait, et ce, en augmentant ses importations de ces pays. L’économie allemande qui a connu l’année dernière un développement estimé à 3%, verra ce taux régresser à 0,6% cette année avec une réévaluation en 2013 à 0,9% selon l’Organisation internationale de coopération économique et développement.
Ainsi, il ne faut jamais se fier aux apparences.