C’est le cas d’Israël et de l’Iran qui, tout en se vouant une haine atroce l’un pour l’autre, deviennent des alliés du régime de Damas.
Bien sûr, la démarche de l’un ou de l’autre n’est pas la même, ne vise pas le même objectif. Chacun, en intervenant aux côtés des gouvernants actuels de la Syrie, défend en fait ses propres intérêts.
En apportant son soutien à Damas, même de manière indirecte, Tel Aviv cherche à se protéger contre l’inconnu.
La chute éventuelle de Bachar Al-Assad et des siens pose, en effet, problème aux dirigeants israéliens. Les successeurs de l’équipe en place à Damas ne risquent-ils pas de rompre le modus vivendi observé jusqu’ici entre la Syrie et Israël ?
Dès le déclenchement du soulèvement en Syrie, les dirigeants de Damas n’ont pas manqué d’y faire allusion, et de faire passer un message dans ce sens à leurs homologues israéliens par l’entremise des Américains.
On comprend pourquoi Washington montre moins d’empressement concernant la situation tragique en Syrie.
Quant au soutien de l’Iran au régime syrien, il se veut naturel. Pour Téhéran, Damas est un allié stratégique au Proche-Orient. C’est une tête de pont pour sa politique belliqueuse à l’égard des régimes sunnites de la région et son ouverture sur la Méditerranée, cette Mare Nostrum qui est censée être une mer de paix, mais qui est loin de l’être puisqu’elle est au centre de convoitises et de conflits.
On comprend pourquoi la crise syrienne est aujourd’hui le point de rencontre de tous les antagonismes. Cette situation complexe constitue une opportunité idéale pour le régime sanguinaire de Damas de perdurer et de poursuivre le massacre systématique de sa population et de détruire des villes et villages.
On dit que Bachar Al-Assad a accepté finalement l’accord de paix proposé par l’ancien Secrétaire général de l’ONU, accord parrainé par le Conseil de sécurité des Nations unies. Soit !
D’ici la mise en place des structures de cet accord, combien de Syriennes et de Syriens faudrait-il sacrifier encore ?