J’y suis j’y reste malgré la bourrasque provoquée par le prêt préférentiel dont il a bénéficié !
En fait, ce n’est pas le prêt en lui-même qui est objet de remous actuels dans le landernau politique allemand et même au-delà. Mais c’est l’intervention intempestive de Christian Wulff auprès du journal Bild qui fait scandale ! Le journal qui a 12 millions de lecteurs et une large diffusion en Europe n’avait pas encore publié l’article incriminant seulement l’intention. L’intervention maladroite du président allemand de menacer le journal de poursuites judiciaires si jamais mal lui en prenait de révéler la faveur dont le chef de l’Etat allemand a bénéficié quand il était encore chef de gouvernement de la Basse Saxe. Se rendant compte de sa bourde, Christian Wulff a essayé de se rattraper par la suite, affirmant qu’il a manqué de rigueur et que la liberté de presse est un acquis de grande valeur ! Mais le mal était déjà fait !
Le chef d’Etat allemand, qui a somme toute un rôle honorifique, mais devant néanmoins être une autorité morale, a avec lui tous les partis politiques de la majorité et de l’opposition, mais pour combien de temps ?
Cependant l’affaire car c’en est une désormais en Allemagne, n’a pas fini de faire verser de l’encre dans le pays, et la chancelière Angela Merkel qui a beaucoup bataillé pour la nomination de Christian Wulff au poste de président de la République doit, en quelque sorte, s’en mordre les doigts. Elle n’avait pas besoin de ce scandale en ce moment où elle a mieux à faire avec la crise qui secoue l’Europe.
D’autant que le prêt immobilier avantageux dont son protégé a bénéficié, n’était pas sans contre-partie. Il a dû intervenir dans le sauvetage financier de la marque Porsche en 2009.
Donc, il s’agit là non d’une simple maladresse à l’égard d’un journal, mais d’un véritable scandale qui mérite bien son nom dans un pays très à cheval sur la morale de ses responsables politiques.
Le respect de la morale, c’est elle qui a été la cause du suicide de l’ancien Premier ministre du président Français François Mitterrand, Pierre Bérégovoy lorsque la presse a fait état d’un prêt sans intérêt de l’un de ses amis justement pour l’acquisition d’un bien immobilier, en l’occurrence d’un modeste appartement pour une somme dérisoire !