Nicolas Sarkozy commence à se rendre à l’évidence. Il entrevoit l’éventualité où il ne pourrait pas rempiler pour un second mandat à la tête de l’Etat français.
En homme averti, et devant la baisse de sa popularité traduite par l’écart manifeste à l’égard de son adversaire immédiat, le socialiste François Hollande, retard qu’il n’a pu combler jusqu’à présent, Nicolas Sarkozy pense déjà au pire: sa non réélection.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé de mettre tous les atouts de son côté. Il s’est démené comme un beau diable sur tous les fronts aussi bien sur la scène internationale que nationale. Mais il faut croire que la chance n’est pas de son côté. Chaque action entreprise s’est terminée par un fiasco ou en queue de poisson en plus des affaires qu’on a exhumées.
On a longtemps hésité à envisager le pire dans le camp du parti majoritaire, et on a voulu afficher un optimisme parfois béat. Mais devant la réalité des sondages des différents instituts d’opinion et aussi des opinions exprimées par des citoyens ordinaires, l’incertitude est aujourd’hui de mise.
Certes, le parti majoritaire était en veille, et ne ratait aucune occasion pour fustiger les déclarations et les positions de l’opposition. Mais l’entreprise semble avoir atteint ses limites. Et c’est pourquoi, la réalité commence à s’imposer !
Il reste moins de trois mois avant le premier tour de l’élection présidentielle. D’ici là, malgré toutes les conjectures qu’on peut formuler, elles ne seraient finalement que du domaine des suppositions. Et les suppositions ne sont que des hypothèses qui demandent confirmation. Ce sont les urnes qui diront, après un premier tour très disputé, qui participera au finish du second tour.