Il fallait s’y attendre ! Le régime syrien a tout fait pour entraver la mission des observateurs délégués par la Ligue arabe.
Ne pouvant faire autrement, devant la pression de plus en plus forte de la communauté internationale et particulièrement arabe, qui a dépêché des experts arabes pour constater sur place la situation alarmante dans le pays et essayer de désamorcer la crise, les autorités syriennes se sont arrangées d’une part de continuer le travail commencé de sévir contre les opposants du régime et d’autre part donner le change de leur» bonne volonté» de répondre aux exigences internationales.
Les gouvernants syriens se sont montrés ainsi maîtres dans la politique de se jouer, à leur manière, de l’opinion internationale, usant du temps nécessaire pour poursuivre leur guerre contre la population «récalcitrante».
Ne voulant pas reconnaître son échec, la Ligue arabe a mis son revers en Syrie sur le compte de l’inaptitude de certains observateurs arabes.
Aussi, des voix se font entendre pour réclamer l’intervention des Nations unies qui ont acquis une expérience en la matière même si elle n’a pas été toujours probante. On se rappelle les cas du Rwanda et du Kosovo.
Avec l’affaire de la Syrie, la Ligue arabe a montré ses limites dans la résolution des conflits arabes.
C’est une déception d’autant plus que plusieurs membres de l’instance arabe voulaient ou du moins espéraient lui donner un rôle prépondérant au-delà des réunions routinières.
La déception est encore plus grande, celle ressentie par les opposants du régime syrien qui semblent quelque peu trahis par la Ligue arabe, incapable de résoudre leur problème en mettant fin au martyre des populations syriennes.
En plus de prendre leur propre destin en main, ils ont décidé de s’adresser à d’autres instances internationales pour demander leur soutien.