
L’Espagne et l’Italie, ces deux pays de la zone euro en crise, pourraient enfin respirer si toutefois ils acceptaient la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de leur venir en aide.
En effet, la BCE vient de frapper un grand coup au moment où l’on commençait à douter de la viabilité de l’euro déstabilisé par les crises financières de l’Espagne, de l’Italie et auparavant de la Grèce, du Portugal et de l’Islande…
C’était jeudi dernier lorsque Mario Draghi, le président de la BCE, a déclaré que sont institution a décidé de lancer un programme illimité de rachat des dettes des pays les plus fragiles comme l’Italie et l’Espagne.
Ce programme baptisé «Outright monetary transactions» (OMT) se justifierait par les perturbations observées sur le marché des obligations publiques émanant de craintes des investisseurs sur la réversibilité de l’euro sans oublier celles de pays candidats à la zone de la monnaie unique comme la Bulgarie qui a franchement renoncé à rejoindre le club Euro du moins pour le moment.
Le programme de soutien décidé par la BCE, qui a eu pour effet immédiat de doper les places financières, devra satisfaire les pays en crise, c’est-à-dire l’Italie et l’Espagne.
Car même s’il n’est pas limité en temps et surtout en montant comme c’était le cas pour la Grèce, il reste néanmoins soumis à des conditions strictes. Autrement dit, les pays éligibles devront faire appel auparavant à l’aide des fonds de secours européens. L’Espagne qui, jusqu’ici demeure réticente à subir le diktat de Bruxelles, cédera-t-elle enfin pour commencer à entrevoir le bout du tunnel dans la crise financière et économique qui la frappe actuellement?
On ne tardera pas à le savoir!