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Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Pour plusieurs partis politiques d’opposition comme de la majorité, ce refus est inconcevable vu que ce projet a été présenté par le chef du gouvernement et non moins secrétaire général du PJD. Certains n’ont pas hésité à qualifier la position de ce parti d'entrave à l’action de l’exécutif qui rend difficile toute coordination et harmonie au sein de la majorité. Certaines voix évoquent aujourd’hui «une problématique constitutionnelle» et comptent même déposer une motion de censure considérée comme un droit constitutionnel. A rappeler que la motion que le PAM, le PI et le PPS projettent de présenter est en phase avancée de discussion en vue d'une coordination avec les autres composantes de l’opposition. En effet, toute motion de censure n’est recevable que si elle estsignée par le cinquième au moins des membres composant la Chambre des représentants comme le stipule l’article 105 de la Constitution. Ce qui est possible. Le hic est que pareille motion n’est approuvée par cette Chambre que par un vote à la majorité absolue des membres qui la composent. Lequel vote ne peut intervenir que trois jours après son dépôt.
A noter que si les trois partis de l’opposition arrivent à déposer leur motion, elle sera la quatrième de l'histoire du Maroc après celles de l'Union nationale des forces populaires en 1964, de l'USFP et de l'Istiqlal en 1990 et du PAM en 2018. Une action que certains partis politiques hésitent aujourd’hui à entreprendre de peur de déclencher une crise politique et constitutionnelle alors que les échéances électorales sont attendues à la fin de l’année.
Tout vide politique risquerait de compliquer davantage le processus politique et électoral dansle pays. Pis, une motion de censure contre le gouvernement Otmani pourrait avoir un effet pervers. Elle peut, en effet, se transformer en "cadeau" pour le PJD qui ne manquera pas de se présenter comme une victime. Une image qu'il exploitera sans conteste lors des prochains scrutins pour maximiser ses chances. De son côté, Adardak Charif, président de la Confédération des associations des Senhaja du Rif pour le développement, qui a pris contact, lors de la préparation du projet de loi sur le cannabis, avec l’ensemble des groupes parlementaires, nous a indiqué que le refus du PJD de voter positivement en faveur du projet de loi n°13.21 n’a rien de surprenant. «Il était de notoriété publique que les députés de ce parti allaient camper sur leur position », nous a-t-il précisé.
Et de rappeler : « Nous avons expliqué la situation dans notre région à l’ensemble des partis politiques représentés au sein du Parlement dont le PJD et ils ont tous été compréhensifs et favorables à nos revendications relatives au développement de la région. Plusieurs de nos propositions ont été bien accueillies.
Certains partis politiques (PAM, USFP, FGD, PPS) ont promis d’intégrer ces revendications dans les amendements qui devaient être apportés au texte initial. Dommage que ces modifications n’aient pas abouti puisque c’est la copie proposée par l’Intérieur qui a pris le dessus».
Concernant les parlementaires du PJD, notre interlocuteur a noté que ces derniers exigent le développement de la région avant la légalisation de l’usage thérapeutique du cannabis. Ils partagent également la même position que nous, à savoir la défense d’un usage traditionnel du kif et la lutte contre le cannabis et l’argent qui provient de sa commercialisation », nous a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Pourtant, ces parlementaires ont été incapables de proposer une alternative. Le ministère de l’Intérieur a proposé un texte de loi qui a au moins le mérite d’exister ». Adardak Charif estime, en outre, que la promulgation d’une loi sur le cannabis ne doit pas être la seule mesure à prendre et qu'il est nécessaire de l'accompagner par des mesures politiques, sociales et économiques. «Les problèmes liés à la culture du kif durent depuis plus de 60 ans. Du coup, on ne peut pas balayer d’un revers de la main ce passé et il faut une réconciliation avec lui», nous a-t-il confié.
Notre source nous avait déjà déclaré, dans une édition précédente, que «les cultivateurs du cannabis ont été les premières victimes des barons de la drogue qui ont bien profité de la situation au détriment de ces derniers dont le revenu annuel ne dépasse pas les trente mille dirhams. Une aberration dans une région où le niveau de vie est très élevé et où ces producteurs sont, de surcroît, contraints d’offrir des potsde-vin ».
Hassan Bentaleb
Saisie de plus de deux tonnes de chira à Tit Mellil
Le mis en cause a été placé en garde à vue alors que le mineur a été mis sous surveillance policière pour les besoins de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent afin de déterminer les ramifications éventuelles de ce réseau criminel aux niveaux national et international, selon la DGSN.
Cette saisie constitue une opération d'envergure menée par les éléments de la brigade antigang relevant du service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca, a affirmé le commissaire divisionnaire, chef du service préfectoral de la police judiciaire, Aziz Kamal El Idrissi, qui a indiqué, mercredi, dans une déclaration à la MAP et à la chaîne d'information M24, que la saisie de cette quantité de drogue a eu lieu sur la base d'informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), faisant état d'un réseau criminel de trafic international de drogue.
Lors de cette opération, a ajouté le responsable, les éléments du service préfectoral de la police judiciaire ont arrêté deux personnes au niveau de Tit Mellil à bord d'un camion de transport de marchandises où était dissimulée la drogue. Les investigations sont en cours, sous la supervision du parquet compétent, pour l'identification des individus actifs de ce réseau, a-t-il conclu