-
Détention de Sansal: Ses filles "impuissantes" en République tchèque
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan : Islamabad dénonce un appel "désespéré"
-
Pourparlers sur l'Ukraine : Pour le chef de l'Otan, Poutine a fait une "énorme erreur"

Ce dimanche pourrait marquer le début d’une nouvelle semaine de violences puisqu’une alliance d’islamistes, parmi lesquels les Frères musulmans, a appelé les Egyptiens à manifester à partir de mardi et à se réunir vendredi sur la place Tahrir, coeur de la révolution ayant provoqué en février 2011 la chute d’Hosni Moubarak.
Des milliers de partisans des Frères musulmans, organisation désormais interdite dont était issu l’ancien chef d’Etat, ont bravé dimanche une mise en garde des autorités contre toute manifestation hostile à l’armée en cette journée marquant le 40e anniversaire du début de la guerre du Kippour contre Israël.
Le gouvernement mis en place par les militaires avait prévenu samedi que tout manifestant serait considéré comme un agent de l’étranger.
Malgré cela, des partisans de Mohamed Morsi ont tenté de s’approcher de la place Tahrir, où se déroulait un rassemblement en souvenir de la guerre de 1973 avec passages d’avions de chasse dans le ciel et survol par des hélicoptères militaires déployant des drapeaux égyptiens, comme lors des vastes manifestations du mois de juin ayant précédé l’intervention de l’armée contre les Frères musulmans.
La police a usé de gaz lacrymogènes et de matraques pour empêcher les manifestants islamistes scandant “Le coup d’Etat, c’est du terrorisme” et “Sissi est un assassin” d’accéder à la place Tahrir. De nombreux blessés ont été signalés.
Le ministère de l’Intérieur, qui a annoncé 423 arrestations, a dénoncé une tentative des Frères musulmans de “gâcher les célébrations et de provoquer des tensions avec les masses”.
Dans une allocution prononcée en fin de soirée à l’occasion d’une cérémonie officielle, le chef d’état-major de l’armée, le général Abdel Fattah Al Sissi, a déclaré: “De nombreuses personnes pensent que l’armée égyptienne peut être brisée. L’armée égyptienne est comme une pyramide mais elle est une pyramide parce que le peuple égyptien la soutient.”
A l’hôpital Ibn Sina, dans le quartier de Mohandissine au Caire, un journaliste de Reuters a vu huit cadavres enveloppés dans des linceuls bleus et blancs et baignant dans des mares de sang.
Le général Sissi a affirmé que l’armée ne faisait qu’appliquer la volonté du peuple. “Nous sommes responsables devant Dieu et devant vous les Egyptiens du mandat (que le) peuple égyptien a confié à l’armée et à la police pour préserver l’Egypte”, a-t-il dit.