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Retraites: L'épreuve se poursuit

L'épidémie de coronavirus reste toutefois virulente, même en Europe, deuxième région la plus touchée après l'Amérique latine et les Caraïbes: le seuil des 400.000 décès a été passé samedi sur le continent, selon un bilan de l'AFP, et plus de 36.000 morts y ont été recensés ces sept derniers jours (36.147), soit le bilan hebdomadaire le plus lourd depuis le début de la pandémie. Les pays européens les plus endeuillés sont le Royaume-Uni (57.551 morts), l'Italie (53.677 morts) et la France (51.914 morts). En Allemagne (15.965 décès recensés), pourtant considérée comme un bon élève dans la lutte contre le Covid-19, "il est possible que les restrictions se poursuivent aussi dans les premiers mois de 2021", a prévenu samedi le ministre de l'Economie Peter Altmaier dans le quotidien Die Welt. "Beaucoup dépendra" de l'arrivée d'un vaccin, a-t-il ajouté, alors que le pays enregistrait plus de 21.000 nouveaux cas en 24 heures. A Chypre, les autorités ont décidé d'imposer un couvre-feu dès lundi. Et en Turquie, un couvre-feu en fonction de l'âge est imposé depuis samedi. En Grande-Bretagne, après un nouveau confinement décidé par l'Irlande du Nord et le retour en Angleterre à un système d'alerte à trois niveaux, le Pays de Galles va durcir les restrictions visant les pubs et restaurants pour limiter la circulation du virus avant Noël. Ce qui n'est pas du goût de tous les Britanniques. Invoquant rien de moins que la Magna Carta, texte fondateur de la démocratie moderne, une coiffeuse près de Bradford, dans le nord de l'Angleterre, est devenue une héroïne chez les adversaires du confinement sur les réseaux sociaux. Elle a cumulé 17.000 livres (environ 19.000 euros) d'amendes pour avoir maintenu son salon ouvert, malgré le confinement de quatre semaines instauré début novembre en Angleterre. Des centaines de personnes ont par ailleurs participé à des manifestations interdites contre les restrictions sanitaires samedi à Londres, et plus de soixante ont été arrêtées, selon la police. Près de 61,6 millions de cas de Covid-19 ont été officiellement dénombrés dans le monde depuis le début de la pandémie, et au moins 1.444.426 personnes y ont succombé, selon un bilan de l'AFP samedi.
Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec 266.009 morts, suivis du Brésil avec 172.561 décès. L'incertitude face au Covid-19 a réduit les habituelles foules attendant au petit matin l'ouverture des magasins américains pour se ruer sur les bonnes affaires du "Black Friday", et la ruée s'est faite sur internet: les Américains ont dépensé en ligne vendredi 6,2 millions de dollars... par minute, soit un total de 4,5 milliards de dollars, selon le comptage publié vendredi soir par la société informatique Adobe Digital Insights. Ce "Black Friday" et le "Cyber Monday" qui suivra, lundi, pourraient "devenir les deux jours de ventes en ligne les plus importants de l'histoire", a jugé Adobe. A Los Angeles, qui connaît une flambée de cas, les autorités ont interdit "tous les rassemblements publics et privés d'individus n'appartenant pas au même foyer", "à l'exception des offices religieux et des manifestations", pour trois semaines à partir de lundi. San Francisco de son côté a annoncé la mise en place d'un couvre-feu et d'autres restrictions à partir de lundi. "Je ne sais pas comment être plus direct. Ce sont les temps les plus dangereux que nous affrontons pendant cette pandémie", a averti le maire, London Breed, sur Twitter. "Ne voyagez pas et ne vous rassemblez pas. Nous devons mettre ça sous contrôle et ne pouvons pas laisser les choses continuer à ce rythme", a-t-il plaidé. Au Japon, les autorités de Tokyo ont demandé aux établissements servant de l'alcool, karaokés compris, de fermer à 22H00 à partir de samedi, pour trois semaines. L'archipel avait été relativement épargné jusqu'ici par le Covid-19 (un peu plus de 2.000 décès et 135.400 infections) et il n'a pas imposé de confinement. Mais il est maintenant confronté à un record d'infections quotidiennes. Le coût économique de la pandémie continue d'être abyssal. L'Inde a annoncé vendredi un recul de 7,5% de son PIB de juillet à septembre, entrant ainsi officiellement en récession technique pour la première fois depuis son indépendance en 1947. Le géant d'Asie du Sud-Est, avec plus de 9,3 millions de cas, est le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie en nombre de personnes infectées, après les Etats-Unis.