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Plongé dans une crise politique et sécuritaire : Le Mali représente une menace pour ses voisins


MAP
Jeudi 27 Décembre 2012

Plongé dans une crise politique et sécuritaire : Le Mali représente une menace pour ses voisins
Naguère modèle de stabilité et de démocratie en Afrique de l’Ouest, le Mali est plongé depuis neuf mois dans une grave crise politique et sécuritaire consécutive au putsch du 22 mars 2012 et au contre-coup d’Etat raté d’avril dernier, qui ont précipité la chute de la partie Nord aux mains de groupes armés djihadistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et entraîné le déplacement des milliers de personnes, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays.
Prenant prétexte des difficultés internes de gestion de l’armée face à la rébellion touareg et des groupes islamistes, une junte, constituée de soldats du rang et de quelques officiers subalternes, conduits par le capitaine Amadou Sanogo, est ainsi sortie le 21 mars 2012 de ses casernes pour une simple révolte contre le manque d’armement avant de s’emparer du pouvoir d’Etat et de renverser le régime d’Amadou Toumané Touré avec une facilité déconcertante.
Ce coup d’Etat, que tout observateur avisé aurait dû voir venir, vu l’atmosphère délétère en place depuis quelques mois, a mis un coup d’arrêt non seulement à la préparation des échéances électorales de renouvellement de l’exécutif et du parlement, mais a contribué à accélérer la dégradation de la situation sécuritaire et militaire dans les régions Nord du pays.
Un mois et demi après, des forces restées loyales au président déchu Amadou Toumani Touré, réfugié à Dakar, ont mené un coup d’Etat raté contre les putschistes, qui avaient accepté, entre-temps, de rendre le pouvoir aux civils par la mise en place d’organes de transition, dirigés par un président intérimaire, Dioncounda Traoré, un Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et un gouvernement d’union nationale.
Le chaos ayant suivi le coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo et la totale désorganisation d’une armée sous-équipée ont profité dans le Nord à la rébellion touareg, au mouvement islamiste Ansar Dine soutenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et divers groupes criminels, qui ont en trois jours seulement (du 30 mars au 1er avril), pris le contrôle des trois villes et régions de ce vaste territoire aride de Tombouctou, Kidal et Gao.
Depuis, le Nord malien est souvent cité par les organisations des droits de l’Homme pour les exactions commises par les islamistes à l’encontre de la population locale à travers les amputations et les autres châtiments corporels, les violences sexuelles, le harcèlement quotidien dans le but d’imposer de nouvelles mœurs, l’enrôlement d’enfants soldats, ou encore les exécutions extrajudiciaires.
Sur le plan humanitaire, plus de 435.000 personnes ont fui les régions du Nord pour aller se réfugier dans les autres villes du Sud ou dans les pays limitrophes, principalement le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso.
Le spectre de l’installation de groupes armés et djihadistes dans le Nord du Mali, capable de déstabiliser les pays voisins, n’a pas manqué d’alerter les pays voisins et la communauté internationale qui ont décidé de soutenir les autorités de transition maliennes pour récupérer les régions du Nord et chasser ces groupes armés.
  En octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a ainsi adopté une résolution soulignant les «graves inquiétudes» sur la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord du Mali et l’enracinement des éléments terroristes incluant Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ses alliés et d’autres groupes extrémistes, et ses conséquences pour les pays du Sahel


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