L’Association Hasnouna de soutien aux usagers de drogues (AHSUD) a organisé, récemment à Tanger, une journée d’étude et de plaidoyer sur l’insertion professionnelle des usagers de drogues comme moyen de lutte contre la propagation du phénomène de la toxicomanie.
Cette rencontre, qui a connu la participation d’une soixantaine de représentants d’associations, d’institutions publiques et de praticiens, a pour objectif de mobiliser les acteurs privés et publics dans la promotion du dispositif d’insertion des usagers de drogues et de la mise en place de dispositions organisationnelles et administratives visant à appuyer les démarches de la société civile en faveur de cette insertion.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, le président de l’AHSUD, Lhaj Anaba, a souligné l’importance de conjuguer les efforts des différents intervenants pour mettre en place des programmes dédiés à cette catégorie dans le but de faciliter leur insertion dans le monde professionnel, un moyen efficace pour éviter les rechutes des usagers de drogues et leur offrir la possibilité de commencer une nouvelle vie et contribuer au développement de leur société.
Il a, dans ce sens, appelé à instaurer une démarche pluri-acteurs et concertée entre les différentes institutions et associations actives dans ce domaine, en capitalisant sur l’expérience de l’AHSUD et de ses partenaires dans la promotion des droits des usagers de drogues, notamment le droit au travail.
Plusieurs expériences et témoignages ont été présentés lors de cette journée d’étude, qui a porté sur l’organisation de trois ateliers sur les problématiques de l’insertion professionnelle des populations vulnérables, l’implication des entreprises sociales dans le processus de l’insertion professionnelle des usagers de drogues et l’expérience des programmes institutionnels dans le domaine de l’insertion professionnelle des populations vulnérables.
Les participants à cette rencontre ont particulièrement plaidé pour la mise en place d’une charte pour le renforcement de la coopération entre la société civile et les institutions publiques dans ce domaine, l’insertion professionnelle via la création de coopératives et l’aide au retour en classes des usagers de drogues à travers l’éducation non formelle et la formation continue.
Créée en 2006, l’AHSUD concentre son action sur les problématiques liées à l’usage de drogue, notamment l’intervention directe auprès des usagers de drogues sur les plans de la sensibilisation et de la prévention de ce fléau, la prise en charge médicale des usagers de drogues et l’accompagnement social et l’insertion professionnelle de ces personnes.