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Ces heurts en haute altitude, à la frontière du Tibet et de la région indienne du Ladakh, étaient les plus graves à opposer les deux géants asiatiques depuis la guerre-éclair de 1962, qui avait vu la Chine l'emporter facilement sur l'Inde.
Dans un article, le Quotidien de l'Armée populaire de libération (APL), organe officiel de l'armée chinoise, a publié vendredi les noms de quatre de ses soldats tombés lors de la bataille du 15 juin 2020 dans la vallée de Galwan, livrée sans qu'aucun coup de feu n'ait été tiré. La Ligne de contrôle effectif ("Lign of Actual Control", LAC),frontière de facto entre l'Inde et la Chine, n'est pas correctement démarquée et les deux pays se sont accusés mutuellement d'avoir empiété sur le territoire de l'autre. Le journal chinois accuse ainsi les militaires indiens d'avoir "franchi la frontière pour planter des tentes" dans la partie sous contrôle chinois. "Chen Hongjun, Chen Xiangrong et Xiao Siyuan ont bravement combattu sans peur jusqu'au sacrifice suprême. Wang Zhuoran s'est sacrifié en se portant à l'aide de ses camarades", rapporte le quotidien.
Les militaires chinois ont ainsi remporté "une importante victoire" tandis que les ennemis "s'enfuyaient en courant, la tête dans les mains, abandonnant de nombreux soldats morts ou blessés", selon le journal. Cet article est publié alors que les deux pays ont conclu début février un accord de "désengagement" mutuel des troupes dans ce secteur disputé. Les deux pays avaient envoyé dans la région des dizaines de milliers de soldats supplémentaires ainsi que des armes lourdes à la suite de leur affrontement. Conformément à une pratique de longue date pour éviter une réelle confrontation militaire, les deux armées n'utilisent pas d'armes à feu le long de leur frontière. Et officiellement, aucun coup de feu n'y a été tiré depuis 1975.